Blogue

Par Marie-Pierre Gadoua, médiatrice
Premier arrêt du

 Musée Mobile

au Centre d’Amitié Autochtone de Montréal

 

Ce projet de médiation culturelle consiste à recueillir auprès des participants d’idAction mobile leurs savoirs, histoires et anecdotes à propos d’objets autochtones du Musée McCord. Les témoignages seront intégrés à l’exposition permanente sur les Premiers Peuples du Musée: Porter son identitéL’objectif est d’inclure au Musée la voix des autochtones qui sont en situation d’exclusion et/ou d’itinérance à Montréal, aux côtés de celle des conservateurs et autres experts en histoire et culture matérielle autochtone.

Les participants travaillent donc à la documentation des collections autochtones du McCord. Enrichir les connaissances autour de ces objets est une tâche muséologique qui ne sera jamais terminée, car ces savoirs ne sont pas fixes, ni uniformes. Chaque personne a une expérience et une perspective unique envers sa culture matérielle traditionnelle et celle de ses pairs, et il importe au musée de connaître cette variété. La valeur, le sens des objets du McCord aux yeux des autochtones se transforme avec le temps : certains objets ne sont plus faits ou utilisés de nos jours, et d’autres le sont encore, soit sous une forme traditionnelle ou modifiée. Ils sont donc tous encore très actifs dans la vie de tous les jours, sous forme de symbole culturel identitaire, comme vecteurs de transmission des savoirs traditionnels et/ou comme objets utilitaires précieux.  Les perspectives des autochtones contemporains, jeunes et moins jeunes, sont donc aussi importantes que celles de leurs aïeux à propos des collections en question.

Grâce à l’expertise des participants, nous visons à mieux outiller les conservateurs qui conçoivent les expositions, les guides qui les présentent au public, et inspirer les éducateurs et animateurs dans leur création de programmes éducatifs. 

 

Faire vibrer le McCord et son public au rythme des savoirs des participants.

© Exeko

Il s’agit donc d’amener le McCord dans la rue, au Centre d'Amitié Autochtone et au refuge de Projets Autochtones du Québec. Comment exactement ? À l’aide d’une trousse éducative et de photos grand format des collections. La trousse comporte des objets traditionnels tels que des raquettes, paniers, mocassins, bottes, mitaines, bâton de jeu de crosse, séchoir à peaux, instruments de musique, et des outils pour fabriquer ces objets, le tout provenant de diverses cultures autochtones du Québec et qui sont encore faits et utilisés aujourd’hui. Elle compte aussi des répliques d’objets anciens, faits avec les matériaux d’époque (os, bois de cervidés et/ou pierre), tels que des haches, herminettes, des perçoirs, grattoir, propulseur à lances … Et finalement, de la matière brute pour la fabrication de certains de ces objets, tels que du bois de caribou, bois de cerf, os d’orignal, fanons et os de baleine. Les photos grand format présentent des objets issus de la collection du McCord qui requièrent des conditions de conservation particulières et donc qui ne peuvent circuler dans nos ateliers. Néanmoins, les photos de ces objets mises à la disposition du public accompagnent la trousse et stimulent autant de discussions que cette dernière.

 

Laisser parler les objets

Afin de recueillir les témoignages, il suffit simplement de laisser les objets faire le travail. Déposés sur une table, avec les affiches photographiques à leurs côtés, à eux seuls ils animent les discussions. Et de fait, les objets reprennent vie dans les mains et au rythme des discours des participants. Lors du premier atelier, durant trois heures, la collecte des témoignages était telle que nous n’étions pas assez de deux médiateurs et deux bénévoles pour tout saisir et enregistrer.

 

© Exeko

Jean-Paul, un artiste de la nation huronne, a commencé en nous déstabilisant : « Vous savez, ces outils, vous aussi les Européens en faisiez avant. Vous avez simplement perdu cette culture qui était la vôtre. Moi j’ai encore la mienne, je vais vous montrer comment j’utilise certains de ces objets pour jardiner ou faire mes pièces d’artisanat ». Voilà une perspective inattendue, qui nous porte nous, allochtones, à réfléchir sur nos propres racines…    

 

Amanda tourna vers son amie qui venait de se joindre à la conversation sur ce bâton de crosse et qui est justement Ojibwé, en rigolant à propos de leurs rivalités maintenant révolues.  Maintenant, la crosse c’est surtout un sport, et Amanda semble en être une mordue. Elle a longtemps joué dans des équipes. Elle nous montre comment manier le bâton. Elle nous a même expliqué comment son grand-père en fabriquait. Cela lui prenait jusqu’à 7 semaines de travail afin de faire courber le bois dans la forme voulue.Elle nous a aussi dit de faire nos devoirs : les quelques ceintures de wampum présentées dans nos photos des la collection du McCord ne sont pas représentatifs de tous les modèles qui existent. 

Et surtout, le wampum de sa nation Mohawk n’y est pas ! Papier et crayon en main, elle s’empresse de nous en dessiner le design, qui symbolise la nation Mohawk au centre de ses nations-sœurs Seneca, Tyendinaga, Onondaga, et Oneida. Nous travaillerons donc à améliorer notre musée mobile en ce sens!

Car une partie importante du projet est son aspect interactif et dynamique: ce sont les participants qui le bâtissent avec leurs histoires, leurs précisions, préférences, demandes spéciales… Et le résultat final ? Il est question d’une exposition avec un montage vidéo de témoignages, des histoires écrites accompagnant des objets ou photos d’objets, et des performances artistiques en direct devant le public du Musée Mobile.

Prochain arrêt, ouvert à tous les curieux: 

Le 21 novembre, de 14:00 à 16:00, au Centre d'Amitié Autochtone de Montréal
Par Marie-Pierre Gadoua, médiatrice

Tunngasugitsi signifie « bienvenue » en Inuktitut.

Un thème qui est au centre de la nouvelle série d’ateliers que idAction vient d’entamer avec les Inuit au Module du Nord Québécois (MNQ).

Qu’est-ce que le MNQ? Cette structure répond à un mandat régional pour les communautés du Nunavik en fournissant des services de liaison entre les établissements de santé du Réseau Universitaire Intégré de Santé (RUIS) McGill de Montréal et du Nunavik.

Ils sont plusieurs milliers par année à devoir se déplacer vers Montréal afin d’accéder à des soins médicaux de pointe qui ne sont pas accessibles dans les hôpitaux du Nunavik. Des enfants, adolescents, adultes, et aînés séjournent ainsi aux résidences du YMCA de Westmount (qui accueille le MNQ), pour des périodes d’une semaine à plusieurs mois. Les 142 lits de la résidence sont occupés en permanence. Certains de ces visiteurs sont à l’aise à Montréal, ils connaissent la ville et profitent de ses attraits et ressources pendant leurs séjours. Mais pour plusieurs autres, c’est aussi une source de stress lié entre autres à la méconnaissance de la ville, et le contact avec des influences négatives malheureusement présentes dans le secteur du YMCA. De plus, il y a beaucoup de temps libres à combler parmi les résidents, nous a-t-on dit au MNQ. Exeko s’y est donc taillé une petite place les mardi soirs afin de voir ce qui s’y passe, et ce qu’on pourrait y faire avec les résidents. 

Comment vit-on un séjour au MNQ? Se sent-on chez soi? Au fait, qu’est-ce qu’un chez soi? Les Inuit du MNQ se sentent-ils les bienvenus à Montréal? Peut-on se sentir chez soi dans ce contexte de séjour? Oui, non, peut-être? Si non, comment faire pour rendre Montréal un endroit plus accueillant pour les Inuit en visite médicale? Voilà les questions de départ que l’équipe de médiateurs d’Exeko et les participants ont explorées au cours des deux premiers ateliers.

© Exeko

Les objectifs de ces ateliers sont de favoriser un espace de réflexion, de discussion, de créativité et de socialisation positive entre les participants, autour du thème du chez soi à Montréal. Découvrir la ville autrement, apprendre et échanger avec les diverses cultures qui s’y déploient. Partager des trucs et astuces sur la vie urbaine, comme les meilleures adresses pour des services et ressources qui répondent aux besoins de chacun.

Des exemples? Où trouver de la fourrure pour terminer de coudre une paire de mitaines? Où se procurer du fil et des perles pour faire des bijoux? Comment sortir du centre-ville et se rendre facilement dans un espace calme, un rivage de préférence, afin de relaxer et respirer un peu d’air frais? Suggestion d’une participante: pourquoi ne pas faire une carte de Montréal interactive où les résidents du MNQ pourraient partager leurs adresses utiles à Montréal? 

© Exeko

Une autre suggestion lancée spontanément par un participant, après notre brève présentation sur la médiation culturelle : organiser des rencontres et échanges culturels avec les résidents non-Inuit du YMCA. Le YMCA accueille aussi des immigrants et réfugiés venant d’Afrique, du Moyen Orient, d’Haïti, …  et certains Inuit aimeraient bien leur enseigner quelques trucs pour se garder au chaud l’hiver, notamment comment confectionner soi-même de bons vêtements d’extérieur. Aussi, l’idée a été lancée parmi les participants de partager des recettes de cuisson de pain traditionnel: la bannique inuite vs. les autres types de pains traditionnels des gens qui passent par le YMCA. Et pourquoi pas des ateliers de musiques originaires de chaque pays et régions?

© Exeko

Fructueuses, ces premières rencontres exploratoires! Alors pour débuter, nous avons convenu de créer une murale de bienvenue inclusive, sur de la toile de type ‘canvas’ -  le matériau avec lequel les Inuit fabriquent leurs tentes pour camper sur le territoire l’été. Tant qu’à parler de se bâtir un chez-soi, autant débuter avec le matériel approprié! Et de fait, cette toile en tissu a déjà su attirer l’attention et l’intérêt d’un premier groupe de participants Inuit, venus s’y exprimer d’une façon créative, y apposer un mot de bienvenu et de petits trucs pour leurs pairs du Nunavik, afin passer un bon séjour au MNQ. 

La réalisation de cette murale se poursuivra au cours des ateliers, jusqu’en février 2015. Et autour de cette création, nous continuerons nos discussions, réflexions et développement de nouveaux ateliers avec les participants.

À suivre…

http://exeko.org/idaction 

Vendredi 24 octobre, peut-être avez vous croisé dans les rues de Montréal deux étudiantes en sociologie, faisant une grève de la faim...

Équipe du jour (c) Exeko

Pour cette deuxième résidence artistique de cet automne 2014, idAction mobile a pris la forme d'une action de théâtre invisible, produite à deux reprises dans l'espace public. Sous la direction de Kena Molina, 6 comédiens ont ainsi intérprété un court scénario qui se fondait dans l'action urbaine, destiné à interpeller les passants de tous profils qui se trouvaient dans le quartier.

Alessia et Jani sont assises par terre. Entre les deux jeunes femmes grévistes, une pancarte revendicatrice.

Samuel interprête un jeune homme un peu baveux, mais ouvert. Il ne comprend pas comment et pourquoi les grévistes en sont arrivées à penser faire un tel acte. Un peu maladroit, il mange son Macdo juste à côté des jeunes filles, en lance quelques morceaux aux mouettes.

Un homme d'affaire (joué par Francois) minimise leur acte de révolte avec des phrases telles que: «C'est complètement ridicule de réagir comme ça! Le monde a toujours été injuste vous perdez votre temps avec vos enfantillages. Prenez-vous en main! Allez donc vous chercher une job!» Il finira par leur lancer un deux dollars pour qu'elles achètent un journal.

Enfin, une étudiante en communication (Kena) fait une «documentaire spontané» qui a pour thème la rue. Accompagnée de sa camerawoman (Marie Claude) elle interviewe les passants sur cet acte de protestation.

Une participante offre des livres aux grévistes (C) Exeko

Ce jour-là, comme par hasard, la van idAction Mobile se trouve justement aux emplacements choisis par les grévistes. À son bord Mathieu, médiateur, accompagné de ses collègues Maxime, Flore et Dorothée.

Le quatuor agit alors au titre de lien, attirant subtilement l'attention des participants sur la situation, afin de créer des débats, points de connexion; et d'inviter chacun à s'exprimer sur un sujet commun. Jouée une première fois devant la mission St Michael à l'heure du dîner, la scène ne manque pas de susciter les réactions diverses: manque de logique, choix irrespectueux ou stratégique, sympathie... Plusieurs rechignent à aller discuter leur point de vue avec les grévistes, et nous débutons ainsi un répertoire des arguments en faveur et contre la cause soutenue, ainsi qu'une liste des raisons qui nous empêchent d'aller les confronter. Les interactions des acteurs suscitent également beaucoup de réactions, tandis qu'un agent de sécurité de l'UQAM tente en vain de déplacer nos étudiantes du jour. Plusieurs appuient la cause, mais ne se sentent pas touchés par le moyen de la défendre. Plusieurs évoquent des conseils pour être plus visibles, rejoindre davantage de monde.

Atelier "improvisé" (c) Exeko

Au square Emilie Gamelin, deuxième théâtre du jour, une participante offre les livres tout juste récupérés à bord de la caravane aux grévistes qui viennent de refuser son argent. Des actes créatifs et réflexifs (L'inclusion c'est...) voient le jour autour de la van, permettant ainsi de créer un peu d'interaction devant le tableau qui se joue, tandis que Kena et son acolyte amassent les précieux témoignages!

L'inclusion, c'est... (C) Exeko

Près d'une centaine de personnes auront ce jour là donné leur point de vue sur cet acte controversé.

Une belle première pour cette action de théâtre invisible, discipline artistique que Kena s'apprête à transmettre à notre équipe de médiateurs, afin de les initier à cette pratique et de reconduire l'expérience!

C'est la saison des résidences artistiques et inclusives à bord de la van!

Venez apprendre et échanger sur l'héritage identitaire et culturel des Premières Nations avec le Musée Mobile de Marie-Pierre Gadoua et Mathieu Riel, en partenariat avec le Musée McCord! 

Cet automne, en partenariat avec le Musée McCord, un tout nouveau projet prend place à bord d'idAction Mobile, notre caravane culturelle et intellectuelle

UN MUSÉE MOBILE!

 
Issue du travail de documentation et de mise en valeur de plus de 16 000 objets issus des Premières Nations, Métis et Inuit du Canada, des recherches passionnées de Marie-Pierre Gadoua, médiatrice pour Exeko et anthropologue consultante pour l'Institut Culturel Avataq, et de l'effervescence créative et inclusive de Mathieu Riel, cette nouvelle approche muséale inclusive propose un objectif simple: 
 
 
La caravane étant le lieu privilégié d'échanges spontanés et de rencontres innattendues, Marie-Pierre compte bien recueilir les histoires, anecdotes ou commentaires des participants à propos de leurs identités, et ce sous toutes les formes possibles: récits, enregistrements, dessins, chants etc. Alors que les témoignages ainsi recueillis seront mis en ligne pour enrichir la dimension socio-culturelle et historique de l'exposition Porter son identité, le projet vise avant tout de comprendre et valoriser l'héritage culturel des participants, que ces derniers entretiennent la relation avec leurs traditions; que passants, visiteurs et autres curieux se rencontrent et tissent ensemble des discussions enrichissantes pour tous
 
Est-ce que culture = identité? 
Comment protège-t-on la culture? En la préservant, en la renouvelant, en l'adaptant, en innovant? 
Les musées sont-ils des usurpateurs ou des gardiens? 
Pour vivre ensemble, faut-il échanger entre culture ou vivre simplement côte à côte? 
 
Marie-Pierre, Mathieu, médiateurs et bénévoles Exeko vous attendent au Centre d'Amitié Autochtone ainsi qu'à Projets Autochtones du Québec pour une série de rencontres et d'ateliers ouverts à tous! 
 
Besoin de plus d'inspiration? Les colloques ne donnent pas souvent envie, mais l'énergie et la passion contagieuses de Marie-Pierre nous feraient presque dire le contraire. Après cette vidéo, vous voudrez certainement en savoir plus sur l'héritage des communautés inspirantes qui nous entourent. Je parie un ticket gratuit pour ce musée on ne peut plus unique! 
 
 

 

© McCord Museum

Restez à l'affut des évolutions du projet sur Facebook ou sur ce blogue! 

Contact : communications@exeko.org

 

Pages

Sous la responsabilité de la coordination générale, sous la supervision du responsable des partenariats et en étroite collaboration avec l’équipe...

 

 

En ce mois national de l'histoire autochtone, Exeko souhaite contribuer à faire connaître l’histoire des...

On cherche un.e étudiant.e collégial en analyse de données et en gestion de l’information qui a le souci du détail, qui voudrait développer son...

Nous recherchons une personne afin d'offrir un soutien à la coordination de la gestion administrative et les membres de l’organisation....

  • « By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years. »

    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada

  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups. »

    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)

  • «  I write my thoughts in my head, not on paper, and my thought is not lost. »

    Participant @PACQ

  • « Why use paper when it is as beautiful as this? »

    One of the co-creator for Métissage Urbain

  • « I Have my own identity ! »

    Putulik, Inuit participant, Métissage Urbain

  • « It is terrible for a society to ignore people with such talent! »

    Hélène-Elise Blais, les Muses about ART and ID projects

  • « Art has the advantage to make people talk about abilities rather than limitations, when confronted with an intellectual disability.  »

    Delphine Ragon, Community Programs Manager, Les Compagnons de Montréal

  • « Over the past few years, we have been seeing more and more high quality productions by people with an intellectual disability who truly are artists.  »

    Julie Laloire @AMDI

  • « Exeko implements creative solutions to several problematic, gives a voice to those we don't hear and hope to the underprivileged. »

    Bulletin des YMCA

  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups. »

    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)

  • « ...empowering the children, and giving them confidence »

    APTN National News

  • « It’s a great program for children to learn about their traditions and to increase their interaction with Elders in the community. »

    Erika Eagle, Social Development Assistant with Waswanipi Brighter Future

  • « We are not higher, we are not lower, we are equal. »

    Simeoni, participant idAction Mobile

  • « Receving is good, but giving is better »

    Participant idAction@Kanesatake

  • « They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work. »

    Participant, idAction@Accueil Bonneau

  • « What better way to strengthen intergenerational ties? [...] A meeting between peers, a place for expression, learning and recovery »

    Chantal Potvin, reporter at Innuvelle

  • «  I don't know everything, but while reading it, it always bring me one step closer »

    A participant, idAction Mobile

  • «  By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years. »

    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada

  • «  ...empowering the children, and giving them confidence »

    APTN National News

  • «  I was completely alone today, thanks for talking to me »

    Elie, participant @idAction Mobile

  • «  They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work. »

    Participant, idAction@Accueil Bonneau

  • «  Today, the power acquired through knowledge is more far-reaching than knowledge itself. »

    André Frossard

  • « By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years.»
    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada
  • « Exeko implements creative solutions to several problematic, gives a voice to those we don't hear and hope to the underprivileged.»
    Bulletin des YMCA
  • « Over the past few years, we have been seeing more and more high quality productions by people with an intellectual disability who truly are artists. »
    Julie Laloire @AMDI
  • « Art has the advantage to make people talk about abilities rather than limitations, when confronted with an intellectual disability. »
    Delphine Ragon, Community Programs Manager, Les Compagnons de Montréal
  • « It is terrible for a society to ignore people with such talent!»
    Hélène-Elise Blais, les Muses about ART and ID projects
  • « I Have my own identity !»
    Putulik, Inuit participant, Métissage Urbain
  • « Why use paper when it is as beautiful as this?»
    One of the co-creator for Métissage Urbain
  • « I write my thoughts in my head, not on paper, and my thought is not lost.»
    Participant @PACQ
  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups.»
    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)
  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups.»
    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)
  • « Today, the power acquired through knowledge is more far-reaching than knowledge itself.»
    André Frossard
  • « They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work.»
    Participant, idAction@Accueil Bonneau
  • « They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work.»
    Participant, idAction@Accueil Bonneau
  • « We are not higher, we are not lower, we are equal.»
    Simeoni, participant idAction Mobile
  • « I was completely alone today, thanks for talking to me»
    Elie, participant @idAction Mobile
  • « Receving is good, but giving is better»
    Participant idAction@Kanesatake
  • « What better way to strengthen intergenerational ties? [...] A meeting between peers, a place for expression, learning and recovery»
    Chantal Potvin, reporter at Innuvelle
  • «  ...empowering the children, and giving them confidence»
    APTN National News
  • « By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years.»
    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada
  • « It’s a great program for children to learn about their traditions and to increase their interaction with Elders in the community.»
    Erika Eagle, Social Development Assistant with Waswanipi Brighter Future
  • « ...empowering the children, and giving them confidence»
    APTN National News