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Betty Bogaert

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L’ORGANISATION 

Établi à Tiohtià:ke/Montréal/Mooniyang depuis 2006, Exeko est une organisation à but non lucratif dont  la mission est d’utiliser les arts et la réflexion au service d’une transformation sociale inclusive et émancipatrice. Notre approche reconnaît avant  tout le potentiel de chacun et chacune à réfléchir, analyser, agir, créer et être partie prenante de la société, quel que soit sa situation ou son parcours : nous présumons l’égalité des intelligences. Nous employons à la fois des approches  pratiques de médiation intellectuelle, sociale et culturelle, et des approches inspirées de l’innovation sociale,  comme moteurs de transformation sociale, afin d’agir positivement sur la société, individuellement et  collectivement.

Cette mission est mise en œuvre par une variété de projets et programmes, parmi lesquels une série d’initiatives de mobilisation collective menées en collaboration avec plusieurs communautés des Premières Nations et des Inuit. On recherche 2 à 4 personnes aux profils divers pouvant compléter notre équipe de médiation à partir de l’hiver 2024! 

➔ QUI COMPOSE NOTRE ÉQUIPE DE MÉDIATION ?  

TYPES DE PROJETS

Les projets en communautés Premières Nations et Inuit d'Exeko s’organisent autour de plusieurs séjours durant l’année. La durée varie entre 1 à 3 semaines. Ces séjours permettent de créer, maintenir et soigner nos liens auprès des partenaires et des communautés avec lesquelles nous travaillons. De Tiohtià:ke/Mooniyang/Montréal à Nuthaskuan, en passant par le Nunavik et l’Abitibi, des cycles d’ateliers sont facilités dans le cadre de programmes réguliers que de nouveaux projets collaboratifs. Voici quelques exemples d’activités réalisés via nos activités de médiation:

➔ LES DIFFÉRENTS PROGRAMMES EN COLLABORATION AVEC LES PREMIÈRES NATIONS ET INUIT

  • Projets intensifs en communautés Premières Nations et Inuit (Nunavik) : soutien d’initiatives communautaires en lien avec les jeunes pour renforcer le développement de leur esprit critique, l’analyse sociale et favoriser leur participation citoyenne au cœur de  leur communauté.  Programmes axés sur le développement de soi et le renforcement de l'identité culturelle des jeunes. 
  • Projets avec les communautés autochtones en milieux urbains: réaliser des projets/ateliers en collaboration avec des organisations partenaires dans le secteur.  Accompagner des jeunes autochtones venant visiter des établissements postsecondaires ou en échange interculturel avec d’autres groupes des jeunes allochtones. 

 

LE POSTE EN BREF

Les équipes de médiation qui partent dans ces séjours sont chargées, avec le soutien de la personne responsable de programme, de réaliser la mise en œuvre d’un projet à travers un cycle d’ateliers, incluant la préparation, la documentation, le suivi et  l’évaluation. La majorité de ces tâches est réalisée lors des séjours dans la communauté d’accueil. Une grande partie des projets se fait avec des jeunes âgées entre 16 et 35 ans, impliqué.e.s de différentes manières au sein des communautés. Les équipes déployées sont de 2 à 3 médiateurs ou médiatrices. 

Le poste offre également la possibilité de s’impliquer dans des projets de médiation à Montréal. 

➔ PROFILS RECHERCHÉS

On accorde une importance essentielle aux postures éthiques et aux savoir-être, puisque la majorité de notre action se déroule en collectif. La capacité d’écoute, de présence, de respect, d’humilité et de compréhension des opportunités et des enjeux liés aux réalités diverses de vie en communauté Premières Nations et Inuit sont primordiales. 

Voici d’autres éléments pour compléter les profils que l’on recherche: 

*Les personnes autochtones possédant une combinaison de compétences, d'expériences de vie et d'intérêts pertinents seront fortement prises en compte*

Atouts:

  • Expérience pertinente de médiation culturelle et sociale, d’animation et/ou de facilitation ;
  • Expérience pertinente dans un contexte interculturel ;
  • Connaissance de l’histoire et des cultures autochtones ;
  • Compréhension des enjeux liés au contexte colonial canadien (réconciliation, résurgence, territoires, décolonisation, etc.) ;
  • La connaissance d'une langue autochtone ;
  • Savoir-être facilitant la vie en collectivité ;
  • Pour les candidats allochtones, expérience de travail avec des communautés et des personnes autochtones. 

➔ PRINCIPALES TÂCHES ET RESPONSABILITÉS 

  • Préparer et faciliter des ateliers de médiation en équipe destinés à des jeunes et des adultes autochtones. Adapter des techniques d’animation et médiation et des contenus de réflexion en réponse aux spécificités des participant.e.s, du  contexte, des partenaires, tout en respectant les objectifs des projets.  
  • Collaborer avec les partenaires locaux dans l’analyse des besoins et des objectifs du séjour, la mise en place de projets, d'activités et d'événements spéciaux.
  • Participer au suivi des activités délivrées et projets (évaluation des ateliers,  présence aux rencontres de bilan, collecte de données pour les bilans et rapports,  relais d’informations vers les équipes des communications,  contribution aux communications (photos, articles de blog, accueil de  journalistes.) 
  • Participer au développement de notre approche (médiation intellectuelle), notamment par  une participation active à la communauté interne de médiation (réunions d’équipes, communications courantes, documentation des ateliers créés,  contribuer à la formation continue et collective du groupe par le partage des  connaissances et apprentissages) et à d’éventuels travaux de recherche. 
  • Appuyer la coordination des projets (codesign des projets, planification des  horaires et équipes, relations partenaires, logistique, etc.) et à la relation avec les partenaires terrains. 
  • Au besoin et selon les profils, préparer et animer des formations professionnelles, conférences et autres activités visant à transférer l’expertise et les connaissances développées à Exeko.

 

CONDITIONS DE TRAVAIL 

➔ DURÉE

Entrée en fonction en février 2024, pour une période d’essai jusqu’en mai 2024.  Une formation de 15 heures en présentiel sera dispensée aux personnes retenues, suivie d'une formation pratique sur le terrain. La formation sera rémunérée intégralement. Statut de travailleur.euse autonome. Les candidat.es de l’extérieur de Montréal pourront se faire rembourser leur déplacement lors de cette formation.

➔ ENGAGEMENT ET TEMPS DE TRAVAIL

Les séjours intensifs varient dans l’année, mais une prévision semestrielle est prévue au printemps et à l’automne pour organiser les séjours subséquents.   Nous recherchons plusieurs types de disponibilité :  

  • Des personnes disponibles pour participer à des projets intensifs en dehors de Montréal pour des séjours de 1 à 3 semaines incluant la durée du transport (peut varier de 2 à 4 jours  / aller-retour). De 2 à 3 projets intensifs sont prévus par semestre (possibilité d’en faire entre 4 et 6 par année);
  • Des personnes pouvant s’engager à moyen/long terme pour un temps partiel;
  • Des disponibilités plus ponctuelles pour les suivis, la préparation, les réunions d’équipe, contribuer au développement de la pratique et réaliser des projets spéciaux. 

➔ RÉMUNÉRATION ET AVANTAGES SOCIAUX 

  • Projets intensifs: Montant forfaitaire variant entre 220$ et 260$ par jour, selon le niveau d'expertise et le type de projet ; Per diem hebdomadaire et frais de déplacement en sus.
  • Projets en ville et participation aux rencontres (au bureau) : Salaire horaire débutant à 27,85$;

Les taux horaires, per diem, primes d'éloignement et transport sont établis selon la politique de rémunération en vigueur. Statut évolutif, taux horaire pour le travail de préparation à 27,85$.   Programme d'aide aux employés disponible. Possibilité de souscrire à des assurances collectives après 3 mois, à certaines conditions.

L'hébergement en communauté sera fourni par Exeko. En raison du peu de disponibilité du logement dans les communautés éloignées, les médiateurs.rices peuvent être amenés.es à partager leur espace de vie avec leurs collègues ou avec d'autres personnes travaillant/vivant dans la communauté. 

➔ MILIEU DE TRAVAIL 

La préparation et le suivi des projets, les réunions, les formations et autres ont lieu dans les bureaux d'Exeko au 5445 avenue de Gaspé, bureau 405, Montréal (QC) H2T3B2. La plupart des projets sont réalisés dans les locaux des organismes  partenaires dans les différentes communautés autochtones et parfois dans l’espace public.

Exeko est une organisation qui encourage la culture de collaboration et de participation au sein de l’équipe. En tant qu’employeur, Exeko souscrit à des principes d’équité et promeut la diversité dans son équipe. Nous encourageons donc vivement les candidat.e.s issu.e.s de groupes en recherche d’équité à appliquer, incluant (mais non limité à) les personnes vivant avec des limitations fonctionnelles, autochtones (Premières Nations, Métis et Inuits), racisées, venant de groupes ethnoculturels minoritaires, des communautés LGBTQ2SI+, nouveaux et nouvelles arrivant.e.s au Canada. Nous encourageons les candidat.e.s à s’auto-identifier dans leur lettre de motivation s’ils et elles le souhaitent.

Exeko offre la possibilité de télétravail pour la préparation et le suivi.

 

➔ Envoyez CV, lettre de motivation en format pdf à rh@exeko.org dès que possible, au plus tard le 19 février 2024 à minuit. Les candidatures sous d'autres formats (vidéo, email, etc.) sont également les bienvenues, à votre préférence. Elles seront traitées en ordre d’arrivée. Seules les candidat.e.s retenu.e.s seront convié.e.s pour entrevue. Les entrevues sont prévues pour les semaines du 26 février et du 4 mars 2024. 

 

 

Mouna Imad-Eddine

Au début du mois de novembre, j'ai accompagné David pour une sortie avec IdAction mobile. Après avoir fait face à un peu de trafic et discuté de nos parcours, nous sommes finalement arrivés sur un premier lieu. 

David avait repéré au loin une sorte d'abri improvisé avec une bâche tendue pour se protéger du froid et de la pluie qu’un mois de novembre ne peut que promettre. Malgré quelques appréhensions et une petite pointe de stress, j'ai enfilé mes gants et sauté hors de la van avec en tête les mots de David, « nous sommes là pour humaniser les personnes que nous allons rencontrer ». En trottinant pour rattraper David, je me suis plantée à côté de lui. Il s'est présenté, m'introduisant par la même occasion. Trois personnes étaient présentes, et j'ai esquissé un sourire timide en croisant leurs regards. David a expliqué, en ouvrant la mini mobile, que nous étions d'Exeko et que nous avions tout un tas de matériel avec nous.

Juste après que David ait prononcé le mot livre, un monsieur s'est intéressé à ce que nous transportions. Il m'a demandé si j'avais un livre à lui proposer, et j'ai répondu que non, que je n'avais lu aucun de ceux que j'apercevais. Cependant, j'ai proposé mon aide pour trouver quelque chose qui lui plairait s'il me disait quel genre l'intéressait. Le choix s'est porté sur un roman mêlant suspense et romance. Je lui ai tendu ma fine sélection, après avoir fouillé la mini mobile à deux, et il m'a remerciée pour mon aide. Une petite discussion s'en est suivie, et bien que ce fût bref, je suis remontée dans la van avec une joie sincère, prête à redonner cette énergie.

Ensuite, nous nous sommes rendus à la Mission Old Brewery, où deux personnes ont immédiatement reconnu la van en me demandant si c'étaient bien nous, « les lunettes ». Bientôt, un petit groupe de personnes s'est formé autour de la van. On m'a demandé si j'étais nouvelle, d'où je venais, et après une discussion sur les charmes de la Belgique, Martin m'a demandé mon prénom après s'être présenté. Peu après ça, il me demande si nous avons encore des carnets de dessins car Martin me dit que c’est quelque chose qui lui fait « un peu oublier ce genre d'endroit ». La conversation était légère, imprégnée de la réalité de notre rencontre certes, mais tout de même légère. Après avoir ri ensemble, l'ami de Martin m'a demandé une paire de lunettes et je suis remontée dans la van pour en trouver. Pour m'aider à descendre, il m'a tendu son bras que j'ai accepté avec plaisir. Lorsqu'il m'a dit au revoir en me tendant la main, il a remarqué les extensions au bout de mes doigts. J'ai créé la surprise en enlevant mes gants, révélant littéralement des griffes peinturées, et je n'ai jamais eu d'aussi jolis compliments sur ma manucure.

Nous nous sommes à nouveau arrêtés, cette fois-ci au croisement de Milton et Parc, où une rencontre particulière a eu lieu avec quatre personnes. J'ai choisi de m'installer à côté d'une personne du groupe qui écoutait de la musique. Cette personne m'a tendu son téléphone avec enthousiasme, me montrant l'artiste tout en souriant et me fixant dans les yeux, prononçant un joyeux "Inuit music !". Je suis restée là un petit moment, à ne pas faire grand-chose hormis écouter la fin de la chanson. Encore une fois, en repartant j’affichais un sincère sourire et en me retournant, j’ai réalisé que nous étions deux à le partager.

De retour dans la van, mes pensées faisaient leur chemin vers ce que j'allais réaliser ce jour-là : rencontrer sans préjugés et avec un sourire sincère allait m'humaniser moi. Finalement, je n'étais qu'une personne discutant, rigolant et partageant avec une autre personne, je n'avais plus besoin de me rappeler certains mots de David, je le sentais désormais.

La réalité de l'itinérance à Montréal ne m'était pas très familière au-delà des chiffres que j'avais étudiés plus tôt chez Exeko. Il s'agissait désormais de personnes, d'êtres humains que j'avais eu la chance de rencontrer pour certain•e•s. Je ne pouvais plus ignorer la réalité humaine de cette situation, et je réalisais que beaucoup de choses me restaient encore à déconstruire.

Cette matinée de novembre était le début de mon cheminement vers cette déconstruction et de mon éveil sur mon rôle dans cet enjeu. J'allais désormais apprendre avec plus de recul, comprendre avec plus de discernement et rencontrer avec plus de compassion, d'égal à égal.

 

Mikael Theimer

Il est 11h du matin quand Batone me rejoint au bureau pour m’accompagner à ma première sortie. Je suis à la fois ravi de le voir, et aussi plein d’appréhensions à l’idée de faire cette journée. Nous commençons par faire le plein de livres, de crayons et de calepins puis nous nous dirigeons vers le van pour prendre la route. La météo fait des siennes aujourd’hui, le temps s’annonce froid et humide à la suite de la tombée de la première neige. Au bout d’une dizaine de minutes, nous faisons notre premier arrêt près de McGill et le stress commence à monter de mon côté. Que vais-je bien pouvoir dire ?

Nous faisons la rencontre de Guy qui est enchanté de nous voir, il a l’air de reconnaître Batone et sa caisse de livres. Il s’empresse de récupérer un crayon de papier et un calepin, et commence à nous expliquer qu’il s’est fait voler des affaires récemment et qu’il est reconnaissant de pouvoir dessiner et écrire à nouveau. Batone me présente à lui, puis retourne au van pour lui rapporter des crayons de couleur. Je me retrouve alors seul à seul avec Guy qui me parle de ses origines françaises en apprenant que je viens de France. En l’écoutant parler, je réalise que je me suis placé inconsciemment derrière la caisse comme une sorte de protection. Je décide alors de m’asseoir en face de lui pour briser la distance qui nous sépare et je me sens tout à coup beaucoup plus à l’aise. Comme si j’avais réussi à chasser toutes mes appréhensions et mes pensées intrusives pour mieux l’écouter et échanger avec lui comme je l’aurais fait avec n’importe qui. 

Nous nous disons au revoir puis nous continuons notre chemin vers le métro. Nous apercevons beaucoup de personnes qui se reposent à l’abri du froid. Nous préférons alors  ne pas les déranger, et nous rebroussons chemin pour reprendre le van. Dans un autre coin de Montréal, nous allons à l'encontre d’une personne qui est sur le point de terminer sa “quête”. Sa bonne humeur est super communicative, et il accepte volontiers de nous prendre un calepin et un stylo. Il nous exprime son amour pour l’écriture mais nous fait également  remarquer qu’avec le froid qui débarque cela devient de plus en plus difficile. En échange, il sort un paquet de doritos de son sac et nous le donne volontiers car il n’est pas en capacité de le manger. En partant, il nous remercie chaleureusement avec un grand sourire et nous encourage à continuer ce que nous faisons.

Nous reprenons la route direction le Quartier Chinois, dans un campement qui menace de disparaître dans les prochains jours due à “des problèmes de cohabitation”. Nous nous rapprochons de deux personnes en train de discuter dont une qui n’a pas l’air très étonné de nous voir. Elle prend le temps de choisir un livre, des crayons,  le paquet de doritos puis nous remercie. Après ça, nous nous  préparons à repartir lorsqu’une personne nous interpelle : “Eh mais vous partez déjà ?!”. Nous rouvrons alors les portes du van puis nous sommes rejoints par deux nouvelles personnes : une qui demande des lunettes et cherche absolument un livre de Michael Connelly qu’elle finit par trouver, et une autre qui nous raconte que lire lui donne beaucoup d’inspiration pour composer ses chansons.

Nous reprenons la route et terminons cette sortie dans un parc près du Vieux-Montréal auprès de quelques campements. Nous faisons la rencontre de trois personnes assises sur un banc. Nous commençons par leur demander comment elles vivent le retour du froid et nous disent qu’elles étaient justement en train d’en discuter. A la vue de notre caisse de livres, elles nous font comprendre qu’elles ne sont pas intéressées par ce que nous proposons. Cependant la conversation continue et s’en vient le sujet de Nikola Tesla, une des personnes se révèle passionnée par le sujet et nous raconte son histoire avec émerveillement. Elle finit par nous confier qu’elle serait ravie de lire des livres sur cet inventeur.

Ce sera sur ces derniers échanges sur Nikola Tesla que se terminera ma sortie au contact des itinérants en compagnie de Batone que je remercie pour sa sincérité, sa bienveillance et son humanité tout au long de cette journée. Une journée assez déstabilisante qui m’aura fait perdre mes repères en allant à la rencontre de personnes dont je n’aurais jamais cru partager de tels échanges. Des personnes que nous côtoyons et que nous croisons parfois quotidiennement, qui nous paraissent bien souvent invisibles alors que pourtant sont bien plus présentes que nous ne le croyons.

L’organisation

Établi à Tiohtià:ke/Montréal depuis 2006, Exeko est un organisme d’innovation sociale dont la mission est d’utiliser les arts et la réflexion au service d’une transformation sociale inclusive et émancipatrice. Exeko s’appuie sur une posture d’égalité des intelligences et sur des pratiques de médiation intellectuelle et culturelle. 

Cette mission large est mise en oeuvre par une variété de projets et programmes, parmi lesquels on retrouve une bibliothèque mobile de proximité en itinérance, des cycles d’ateliers éducatifs, culturels ou artistiques au sein de milieux communautaires, des initiatives de mobilisation collective menées collaborativement avec des communautés des Premières Nations et Inuit, des projets de recherche-action participative et partenariale, ainsi que des services de développement, de conseil et d’accompagnement en innovation sociale.

Dans tous ces cas, nous réalisons les projets en créant des espaces égalitaires de rencontres célébrant la pluralité de nos identités, nos voix, nos savoirs et nos expériences afin d’agir autrement pour répondre aux enjeux d’exclusion. Cliquez ici pour en savoir plus.

 

Les conditions de travail - nombre de postes à combler : 2 à 4 personnes

  • Salaire horaire entre 22,69$ et 30,70$ 
  • Horaire flexible de 16h à 24h  par semaine (temps partiel)
  • 3 semaines de congés payées anticipés + 1 semaine aux fêtes de fin d'année dès l’arrivée
  • 5 jours de congés sociaux par année (maladie, pause pour santé mentale, obligation familiale, etc.) 
  • Organisation du travail et des horaires flexible
  • Assurance collective incluant la télémédecine après 3 mois
  • En moyenne, cinq départs en communauté par année (en moyenne un à deux semaines chaque départ)

 

Description du poste

Sous la responsabilité de la coordination générale et sous la supervision du responsable du pôle CPNI, votre mission principale est d'assurer le développement, la planification, le déploiement et le suivi de projets et activités d’Exeko sous votre responsabilité. Vous occupez un rôle de concertation entre les équipes de médiation, les partenaires des communautés, les équipes de soutien et de communication, en plus d’animer certaines activités. 

Le besoin exprimé dans ce recrutement se situe au niveau du pôle de programmes en collaboration avec les Premières Nations et Inuit. Nous cherchons des personnes qui veulent bâtir des liens avec ces communautés, plus spécifiquement avec la coordination d’une nation autochtone, ainsi qu’en milieux urbains : Atikamewk (Wemotaci, Opitciwan), Innu (Nutashkuan, Sept-Îles), Inuit (Kangiqsujuaq, Puvirnituq), Milieux urbains (Montréal, Val d'Or). Votre quotidien ne sera pas ancré dans la routine : chaque jour sera différent. 

Ce poste demande donc beaucoup de flexibilité et de créativité pour compléter principalement les tâches suivantes :

  • Coordination de projet et de budget

Planifier et coordonner la mise en œuvre et le suivi du plan d'action. Accompagner, informer, mobiliser et consulter les équipes de médiation, pour la coordination, la réalisation et le suivi des activités et des projets. Outiller les équipes terrain, collecter et colliger les données, suivre et analyser les résultats. Assurer un suivi régulier des budgets des projets sous sa responsabilité et participer à la planification et au suivi du budget des projets.

  • Médiation

En solo ou en équipe, préparer et animer des ateliers et activités de médiation destiné.e.s à des groupes de jeunes et de membres des communautés, dans le cadre des projets en collaboration avec les partenaires en communautés autochtones. Adapter les techniques d’animation, la pratique de la médiation intellectuelle d’Exeko et les contenus de réflexion en réponse aux spécificités des participant.e.s, du contexte, des partenaires, tout en respectant les objectifs des projets.

  • Relation avec les partenaires

Solliciter les intérêts pour des nouveaux partenariats, répondre aux sollicitations, gérer les partenariats existants, animer les rencontres, établir et suivre des ententes.

  • Partage de connaissances

Participer activement au développement et à la mise en œuvre des bonnes pratiques (apprentissages, outils, procédures, politiques) en matière de gestion de projet. Partager ses expériences et vécus pour nourrir des espaces de réflexion et pour développer la stratégie intersectionnelle de l’organisation. 

  • Vie d’équipe

En étroite collaboration avec l'équipe des communications, soutenir les efforts et actions de communication et de promotion relatifs aux projets et programmes. Plus largement et dans le contexte d'une organisation et d'une culture participative et collaborative, participer aux réflexions et décisions plus générales de l'organisme, au processus de codesign stratégique, au développement des pratiques, des positionnements et des solidarités.

 

Profil recherché

  • Expérience pertinente dans un contexte interculturel;
  • Intérêt marqué par la médiation, la co-construction et la collaboration avec des communautés autochtones ;
  • Engagement profond dans la décolonisation en cherchant constamment à s'instruire et à remettre en question ses connaissances ;
  • Aptitude relationnelle facilitant la vie en collectivité ;
  • Connaissance écrite et/ou orale d'une langue autochtone ;
  • Pour les candidats non autochtones, connaissance des cultures et traditions autochtones et/ou expérience de travail avec des communautés et des individus autochtones.

 

Notre culture et notre approche intersectionnelle

Nous reconnaissons que nos projets avec les communautés autochtones se déroulent sur des territoires non-cédés. La lutte contre le racisme systémique est au cœur de notre mandat pour l'inclusion et la justice sociale.  Nous encourageons nos équipes à s'auto-éduquer, se questionner continuellement sur notre propre rôle dans le système d'oppression et à collaborer activement pour mieux refléter les communautés que nous servons dans notre organisation. Nous sommes activement engagés dans la recherche de moyens pour mieux représenter les communautés avec qui nous travaillons.  Notre objectif est également de créer un milieu de travail inclusif et accessible.

Nous encourageons donc tout particulièrement les candidates et candidats autochtones (Premières Nations, Métis et Inuit) à postuler pour monter ces projets avec nous. 

De façon générale, nous encourageons les candidates et candidats issues de groupes de population en situation ou à risque d’exclusion, et habituellement sous-représentées, incluant (mais non limité à) les personnes vivant avec des limitations fonctionnelles, venant de groupes ethnoculturels minoritaires, des communautés LGBTQ2SI+, nouveaux et nouvelles arrivant.e.s au Canada. Nous encourageons les personnes intéressées à s’auto-identifier dans leur lettre de motivation, s’ils et elles le souhaitent.

 

Comment postuler

Envoyez-nous votre CV à rh@exeko.org, sous le format de votre choix (PDF, vidéo, etc.). Nous acceptons les candidatures jusqu'au lundi 4 septembre prochain. Seules les candidatures retenues pour un entretien seront contactées.  

 

Pages

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En ce mois national de l'histoire autochtone, Exeko souhaite contribuer à faire connaître l’histoire des...

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  • « By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years. »

    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada

  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups. »

    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)

  • «  I write my thoughts in my head, not on paper, and my thought is not lost. »

    Participant @PACQ

  • « Why use paper when it is as beautiful as this? »

    One of the co-creator for Métissage Urbain

  • « I Have my own identity ! »

    Putulik, Inuit participant, Métissage Urbain

  • « It is terrible for a society to ignore people with such talent! »

    Hélène-Elise Blais, les Muses about ART and ID projects

  • « Art has the advantage to make people talk about abilities rather than limitations, when confronted with an intellectual disability.  »

    Delphine Ragon, Community Programs Manager, Les Compagnons de Montréal

  • « Over the past few years, we have been seeing more and more high quality productions by people with an intellectual disability who truly are artists.  »

    Julie Laloire @AMDI

  • « Exeko implements creative solutions to several problematic, gives a voice to those we don't hear and hope to the underprivileged. »

    Bulletin des YMCA

  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups. »

    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)

  • « ...empowering the children, and giving them confidence »

    APTN National News

  • « It’s a great program for children to learn about their traditions and to increase their interaction with Elders in the community. »

    Erika Eagle, Social Development Assistant with Waswanipi Brighter Future

  • « We are not higher, we are not lower, we are equal. »

    Simeoni, participant idAction Mobile

  • « Receving is good, but giving is better »

    Participant idAction@Kanesatake

  • « They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work. »

    Participant, idAction@Accueil Bonneau

  • « What better way to strengthen intergenerational ties? [...] A meeting between peers, a place for expression, learning and recovery »

    Chantal Potvin, reporter at Innuvelle

  • «  I don't know everything, but while reading it, it always bring me one step closer »

    A participant, idAction Mobile

  • «  By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years. »

    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada

  • «  ...empowering the children, and giving them confidence »

    APTN National News

  • «  I was completely alone today, thanks for talking to me »

    Elie, participant @idAction Mobile

  • «  They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work. »

    Participant, idAction@Accueil Bonneau

  • «  Today, the power acquired through knowledge is more far-reaching than knowledge itself. »

    André Frossard

  • « By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years.»
    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada
  • « Exeko implements creative solutions to several problematic, gives a voice to those we don't hear and hope to the underprivileged.»
    Bulletin des YMCA
  • « Over the past few years, we have been seeing more and more high quality productions by people with an intellectual disability who truly are artists. »
    Julie Laloire @AMDI
  • « Art has the advantage to make people talk about abilities rather than limitations, when confronted with an intellectual disability. »
    Delphine Ragon, Community Programs Manager, Les Compagnons de Montréal
  • « It is terrible for a society to ignore people with such talent!»
    Hélène-Elise Blais, les Muses about ART and ID projects
  • « I Have my own identity !»
    Putulik, Inuit participant, Métissage Urbain
  • « Why use paper when it is as beautiful as this?»
    One of the co-creator for Métissage Urbain
  • « I write my thoughts in my head, not on paper, and my thought is not lost.»
    Participant @PACQ
  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups.»
    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)
  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups.»
    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)
  • « Today, the power acquired through knowledge is more far-reaching than knowledge itself.»
    André Frossard
  • « They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work.»
    Participant, idAction@Accueil Bonneau
  • « They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work.»
    Participant, idAction@Accueil Bonneau
  • « We are not higher, we are not lower, we are equal.»
    Simeoni, participant idAction Mobile
  • « I was completely alone today, thanks for talking to me»
    Elie, participant @idAction Mobile
  • « Receving is good, but giving is better»
    Participant idAction@Kanesatake
  • « What better way to strengthen intergenerational ties? [...] A meeting between peers, a place for expression, learning and recovery»
    Chantal Potvin, reporter at Innuvelle
  • «  ...empowering the children, and giving them confidence»
    APTN National News
  • « By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years.»
    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada
  • « It’s a great program for children to learn about their traditions and to increase their interaction with Elders in the community.»
    Erika Eagle, Social Development Assistant with Waswanipi Brighter Future
  • « ...empowering the children, and giving them confidence»
    APTN National News