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A Fin Novembre, l'évènement organisé par l'ATSA, j'ai retrouvé Jacques, un poète dans l'âme que j'avais rencontré l'an passé, au même rassemblement, retrouvé aux ateliers idAction @Accueil Bonneau. Je lui ai promis de partager le texte si plein de malice, et d'astuce qu'il a composé sur l'itinérance:
Inspiration : Jacques en pleine rédaction avec Jani en renfort (C) Dorothée de Collasson @Exeko
Le monde de la rue est comme une forêt
J’en ai vu qui était un peuplier (= un peu pliés) sous le poids de leur fardeau. Il y en a d’autres qui tremblent de peur, ils sont effrayés d’avancer. Ils ont un petit méleze (= malaise) devant le bouleau (= boulot), pourtant, ils travaillent à planche.
Ormis (= hormis) l’Erable, il y en a qui ont l’épinette (= épi net) car ils se sont fait passer un sapin.
Il y en a qui frêne (= freinent), ils ne sont plus capables d’avancer, ou sont enchênés (= enchainés) à leur dépendances, drogue, alcool. Il ne faut pas les payer en argent liquide, mais leur donner un pin (= pain) quotidien. Ils cèdrent (= cèdent) leur place, et son cyprès (= si près) de devenir des hêtres (= êtres)
Sequoia qu’tu dis ? (= c’est quoi qu’tu dis ?)Acajou tu ? (à quoi joues tu ?) Je ne me sens plus tout saule (= seul) pleureur. Je me sens moins pruche, c’est un bon tuya (= tuyau) que j’te donne ! Je me sens le pommier né (= le premier né), c’est pommal bon (= pas mal).
Merisier (= mariez) vous avec moi, je ne veux pas avoir de prunier.
Il y a toujours de l’es’poirier (espoir) !
Jacques Messier
Jacques, auteur du texte, accompagne Amir Khadir dans sa lecture (C) Dorothée de Collasson @Exeko