idAction@Listuguj : Sous les regards de feux, la pensée critique à l’éveil!

Nous voilà en Gaspésie, dans la vibrante communauté de Listuguj, aux abords de la majestueuse rivière à saumon de Lustagooch (Restigouche), traditionnelle voie de déplacement majeure des Mi’gmaq, d’un blanc immaculé en ce temps hivernal. Depuis lundi dernier et jusqu’au vendredi 21 mars 2014, nous animons des ateliers idAction au Listuguj Mi’gmaq Development Center (LMDC) où nous avons l’occasion de travailler avec plus de 70 participants de 18 à 60 ans qui évoluent au sein de divers programmes, dont Preparing for the Journey, orienté envers les jeunes de 18 à 24 qui explorent des avenues de carrière et d’action sociale, le programme SIPU, Seeking Independance, Preventing Underemployment, qui cible des participants de 18 à 30 ans qui ont des difficultés à trouver une place sur le marché du travail et finalement le groupe d’éducation pour adultes. Fort de son personnel autochtone issu de la communauté, le LMDC nous fait découvrir des approches tout à fait innovantes qui allient les savoirs issus du travail social et de la pédagogie aux savoirs autochtones concernant la guérison, la compréhension du monde et la co-construction des savoirs. Les ateliers ont lieu en anglais, langue majoritaire des interlocuteurs de la communauté en plus du Mi’gmaq.

Une introduction à la pensée critique pour ensuite se plonger dans l’analyse sociale

“I’ll be able to better analyse what is said to me in order to interpret meaning, motives etc.” Ryan, idAction participant 

Nous employons pour l’entrée en scène, des exercices de réchauffement inspirés du programme Trickster, pour dégourdir les neurones et activer la communication. Des balles, représentant des « messages », sont tour à tour lancées et attrapées par toutes les personnes impliquées, avec pour seule règle l'interdiction d'user de la parole - il s'agit de s'assurer, par le contact visuel, que l'autre personne est prête à recevoir le message. De plus en plus de balles entrent dans le jeu, accentuant la difficulté de se concentrer dans un « flux de messages ».  Puis, second jeu, un « message » - un « handclap » - doit passer de participant à participant, en suivant le cercle, comme la circulation d’une onde. Une deuxième, puis une troisième onde sont progressivement insérées dans le cercle, augmentant le niveau de difficulté, métaphore du flux d’information qui circule à notre ère (messages publicitaires, slogans politiques, textes messages, idéologies etc.). La pensée critique se dessine donc comme cet outil indispensable pour faire le tri des nombreux « messages » et savoir orienter son attention. 

« The ice breaker games were very fun! The activities I liked the most was when we did warm ups as a group. The idAction workshops improved my being more open minded and social. The idAction workshops will be useful in the future amongst co-workers. It will open my mind to creativity and positivity towards others” Tammy, idAction participant

Retour en salle de classe, les médiateurs se cachent, le temps de mettre leurs « masques » pour le théâtre-forum qu’ils ont préparé. Le personnage Flow of messages attaque Somebody avec des sophismes, le réduisant à l'angoisse et au désespoir, jusqu'à ce que Critical Thinking vienne redresser sa posture en lui enseignant la position de base du Kung Fu intellectuel, le Critical Thinking Stance. Le rire est au rendez-vous !

(c) Exeko

“The idAction workshops made me learn about fallacies and manipulation. It is useful to make me stop and think” idAction participant

Les trois axes du programme idAction (pensée critique, analyse sociale et participation citoyenne) sont présentés comme d'abord la mise en ordre des idées et des pensées, puis la compréhension de l'environnement, puis par l'imagination, la créativité et le passage à l'action. La métaphore du chasseur égaye et simplifie la compréhension car le chasseur doit tout d’abord s'assurer d'avoir les bons outils, puis s'assurer de connaître la forêt afin de partir à la chasse. Nous pouvons dès lors commencer à explorer les sophismes par un va-et-vient entre ceux employés dans le sketch, la liste exhaustive des sophismes issus du document Arguments Rhétologiques (une gracieuseté de Information is beautiful), des vidéos (politiciens et publicités) et d'autres exemples issus des participants. De retour sur le Critical Thinking Stance, nous remarquons que les participants ont recours à leurs crayons et leurs cahiers de notes pour noter les trois étapes indispensables qui composent la position de base du kung-fu intellectuel.

(c) Exeko

 “idAction helped me think and see things in different ways. You guys are awesome!” Katrina

(c) Exeko

“You guys should come back more often, it’s really nice to learn things you don’t know. Thank you for coming” Erica, participant.

 Sigmund Freud et sa découverte de l'inconscient et des pulsions comme force motrice de l'être humain, Edward Bernays, neveu de Freud et auteur de « Propaganda » avec un extrait du documentaire d'Adam Curtis "The Century of the Self", ou définition de la nature humaine, les thématiques abondent pour lesquelles un esprit critique aiguisé permet l’analyse sociale.

“I liked the human nature activity because it fed so many interesting discussions. I really enjoyed my time with you all, they made me think alternatively. Thank you for the presentations” Annie, participant

Puis, place à l’action, par la création d’un débat autour du projet MarsOne : faut-il ou non aller sur Mars ? Le but est d'appliquer le plus de sophismes possible dans la construction des argumentaires pour ou contre. Ou bien, séparons-nous en sous-groupes pour imaginer un objet fictif qui pourrait servir sur Mars et créons une publicité jonchée de sophismes pour « vendre » cet objet. Sinon, travail en sous-groupes pour définir la nature humaine. Les participants ont une vision bien positive de la nature humaine, et la violence ou l'égoïsme ne font pas partie de leurs conceptions de nos racines fondamentales. 

(c) Exeko

“It was fun for you guys to come and have a workshop that is easy to understand. It will be useful for thinking of everyday day moments thoroughly before acting on it. The human nature activity was my favorite because it made me think further. Thanks for coming and making thinking fun!”” Orhan, idActionparticipant

(c) Exeko

“I learned that violence is not human nature. I learned not to fall for phony advertisements claiming profits and I learned not to judge outward appearances. I learned new ideas about the rhetorical fallacies and about critical thinking. The speakers were very informative and awesome” idAction participant

  

La magie de la co-construction des savoirs

Il est toujours quelque peu intimidant de faire ses premiers pas dans une communauté autochtone, aurons-nous notre place, serons-nous pertinents, les ateliers seront-ils appréciés ? Après une semaine d’ateliers idAction, nos appréhensions se sont dissipées par cette rencontre plus que stimulante avec des participants allumés, intéressés et intéressants, un personnel motivé et des sourires contagieux. La co-construction des savoirs et les techniques d’approche créatives employées dans le programme idAction, telles que la mise en situation, les jeux de rôles, et l’instantané créatif transforment la pensée critique en un objet saisissable. Il anime les esprits de toutes cultures et horizons et le décortiquer, le discuter, se l’approprier crée un effet capacitant visible à l’œil nu.

“ The activities I liked the most was being creative and getting to know other individuals. Great work keep it up!” Prescilla, idAction participant

Les témoignages oraux et écrits des participants nous démontrent la pertinence de nos ateliers : "We get some people coming to us every month for all sorts of presentations but you guys are really different. Critical thinking is really important and that is what we need and it’s really interesting … I can see that the whole group is really excited and looking forward to seeing what you have to offer this afternoon", Ian, participant idAction du groupe SIPU du Listuguj Mi’gmaq Development Center. La sérénité et la beauté des lieux, jumelé aux compliments touchants des participants nous émeuvent et stimulent notre motivation déjà débordante.  Nous nous préparons pour une deuxième semaine d'ateliers et de la stimulante co-construction des savoirs qui s’y opère avec ces individus riches en idées, en créativité et en esprit critique à qui nous lançons un généreux Wela'lieg !

 “I really enjoyed the group exercises because it gives everyone a chance to be heard and express themselves. The workshop was entertaining and informative. I haven’t been to on since high school, it was pretty fun. Good job” Amanda, participant

(c) Exeko

 

exeko.org/idaction

flickr.com/photos/exeko

"5 days", une initiative solidaire inspirante

Par l'équipage idAction Mobile du 10 mars : Marie Pierre, Loïc et Clara

Cette semaine a lieu la neuvième édition de 5 days for Homeless une initiative créée en 2005 par des étudiants de l’University of Alberta School of Business pour la cause de l’itinérance. L’idée est de passer 5 nuits à dormir dehors et d’amasser des fonds destinés à des refuges locaux pour personnes en situation d’itinérance. En 2014, c’est plus de 26 universités à travers le pays qui y participent, dont l’UQAM, l’Université de Montréal, l’Université McGill et l’Université Concordia, HEC.

Dormir dehors. Seul matériel permis : sacs de couchage et oreillers. Seule nourriture permise : celle offerte par les passants. Obligation de passer la semaine sur le campus, et aller à ses cours durant le jour (et faire ses devoirs !). Amasser des fonds n’est pas la seule mission de cette initiative. L’idée est aussi de sensibiliser le public face au problème de l’itinérance, déconstruire les stéréotypes en véhiculant des valeurs telles que l’égalité, la diversité, la dignité et l’intégrité. Sensibiliser le public, oui, mais les participants aussi : après cinq nuits passées dehors, il est certain que leur vision de l’itinérance sera changée à jamais.

Exeko a vu dans cette campagne une opportunité de créer un dialogue entre des personnes en situation d’itinérance réelle à Montréal et ces étudiants. Situation réelle, ou non… 

Ces étudiants courageux demandent donc au public des donations et du support moral pour les aider à passer au travers de la semaine. IdAction Mobile s’est chargé de quérir les encouragements et conseils de la part de nos participants, des gens pour qui vivre et dormir dans la rue est une réalité du quotidien. 

Nous avons donc réalisé un premier arrêt sur la rue Mont-Royal. Nous y avons trouvé Susie, Daniel et Claude. Daniel leur conseille de prendre ça un jour à la fois. Ne pas trop anticiper le futur, être bien avec soi-même à chaque moment de la journée. Susie, pour sa part, est plus pragmatique : de bonnes couvertures et un bon gros sac à dos pour contenir ses effets personnels (et qui sert aussi de coussin pour s’asseoir, un détail non négligeable sur le bitume). Dans le même ordre d’idée, Amanda, une jeune femme rencontrée sur Ste-Catherine leur conseille de garder leurs effets personnels au sec dans des sacs de plastique, dans leurs sacs à dos. Et aussi, de toujours avoir des paires de bas chaud de rechange. Claude suggère d’être à l’affût des coupons-rabais pour café de chez McDonald que les clients jettent par terre en sortant de là. Il affirme avoir lui-même au moins 120 cafés gratuits en réserve grâce à ces ‘dons’ du public. Daniel les mets en garde de ne pas trop entrer et sortir des cafés pour se réchauffer, car le froid paraît plus froid dans ces contrastes de température. Il est préférable d’être bien habillé et de rester calmement dehors. Jacob leur dit de sourire ; ne jamais oublier de le faire en se levant le matin, et s’en convaincre, même si l’envie n’y est pas toujours

Après ces différentes rencontres et échanges, nous sommes allés à la rencontre des étudiants, situés à divers endroits à Montréal.

Josh  Redler, sur le campement de Concordia (C) Exeko

Premier arrêt : Université Concordia, au coin très animé des rues Mackay et De Maisonneuve. Nous avons transmis les pensées de nos participants directement au responsable de la version montréalaise de l’événement, Josh Redler, trés touché. Seconde étape, les étudiants de Mc Gill, en pleine installation pour leur seconde nuit, sur le campus!

Les conseils et encouragements provenant des participants d’IdAction Mobile leur ont fait chaud au cœur. Nous leurs avons également offert livres, matériel pour écrire, pour dessiner, autant de support pour tenir éveillées leur créativité, leur pensée, durant ces long moments passés dans la rue. Avec un livre ou un cahier en main, on se sent effectivement bien plus à notre place, peu importe où l’on est, explique l'une des étudiantes. 

étudiants de Mmc Gill (C) Exeko

Quelques jours plus tard...

idAction Mobile reprend la route. A son bord, Fred, Sylvain et Dorothée. Dans la continuité de l'équipage précédent, nous quétons des conseils auprès de nos participants pour survivre dans la rue: c'est ainsi que "stay out of the wind" et "don't trust anyone but you" rejoigne la liste des recommandations! Cet après midi la nous rendons visite aux étudiants de l'UQAM. 

un peu de café chauds, de la lecture et des encouragements pour la gang de l'UQAM

N'hésitez pas à passer encourager cette initiative!

Retrouvez ici le récit des étudiants.

http://exeko.org/idaction-mobile

 

IdAction/Trickster à La Tuque: les expériences qui rendent fort

Mission accomplie! Le projet pilote du métissage IdAction et Trickster à La Tuque s’est conclu le dimanche 9 mars sur une note positive et un constat de succès. Notre indicateur? Les jeunes, les 10-14 ans de Trickster comme les 18-25 ans d’IdAction/Amiskw, qui nous disent être satisfaits, heureux, inspirés par l’expérience. Le plaisir fut au rendez-vous et les apprentissages ont été nombreux, pour tous les participants comme pour l’équipe. Chacun a dû être généreux et donner le meilleur de soi pour la réalisation du projet, et chacun l’a fait.

Trickster et Amiskw entremêlés dans un noeud humain (c) Exeko

L'affiche du spectacle (c) Exeko

De mercredi à samedi, la création du spectacle Trickster intensifiait le rythme des journées! Pour la confection des décors et des costumes, il fallait rester au La Tuque High School bien après l’atelier… Heureusement, nous avons pu compter sur les doigts de fée de Laurianne, intervenante du Centre d’amitié autochtone, et sur l’appui des jeunes du groupe Amiskw alors que les gars se sont appliqués à faire le canot et les filles à tracer sur la grande toile le croquis d’Eden, l’une des leurs. L’expérience leur a tous permis d’être initié aux métiers de la scène, mais pour Eden, c’était un peu plus : « Je n’avais pas touché à un crayon à dessiner depuis deux ans », nous dit-elle pendant que son talent et sa passion pour l’art nous sautent aux yeux…

Les gars d'Amiskw pendant la confection du canot (c) Exeko

Eden d'Amiskw donne les indications pour la toile (c) Exeko

Tous mettent une touche de pinceau (c) Exeko

Confection des têtes de brochets (c) Exeko

On s'amuse pendant la confection de décors et d'accessoires! (c) Exeko

Rodney, à la fois du groupe IdAction/Amiskw et stagiaire au sein de Trickster, s’est fait porte-parole du spectacle et a donné deux entrevues, l’une pour l’Écho de La Tuque et l’autre pour la radio locale. Mais le jeudi était déjà le dernier jour d’atelier IdAction, juste le temps de faire un dernier tour de piste sur la manipulation du discours à travers l’analyse de publicités, et de faire le bilan sur l’expérience, sur les attitudes et les aptitudes acquises individuellement et en groupe. Les participants se sont vus remettre un épais bilan soulignant les apprentissages et le plaisir partagé, un certificat et un petit cadeau-souvenir, une plume fontaine pour continuer à s’inscrire dans leur monde… L’émotion était au rendez-vous et deux du groupe sont allés rejoindre les jeunes de Trickster pour leur prêter main forte.

Dernière rencontre IdAction avec le groupe Amiskw (c) Exeko

À chaque jour, les scènes du spectacle Atisokan: les légendes qui rendent fort se concrétisaient de plus en plus, prenaient forme, prenaient vie. Vendredi, après avoir travaillé chaque partie, le groupe a pu faire un premier enchaînement. Samedi, c’était déjà le grand soir, mais en après-midi, le groupe a pu faire un autre enchaînement et une véritable générale, devant public même grâce à des enfants qui fêtaient un anniversaire dans l’école ce jour là. Kena et Cyril donnaient leurs derniers conseils, voyaient avec les jeunes aux derniers ajustements, car pendant le spectacle, ils seraient seuls en coulisse! Entre les répétitions et l’arrivée du public, Exeko offrait la pizza à tous et l’heure étaient aux préparatifs, maquillage et dernier cercle pour se concentrer, vivre ce moment unique, de trac, certes, mais ensemble.

Répétitions d'Atisokan (c) Exeko

Répétitions d'Atisokan (c) Exeko

Préparation en vue du spectacle, même Cyril y passe! (c) Exeko

Laurianne-aux-doigts-de-fée, du CAALT, s'occupe des costumes et du maquillage (c) Exeko

Le Doré et le Brochet d'Atisokan (c) Exeko

Dès 18h30, le public commence à arriver pour la représentation de 19 h, et on doit courir chercher plus de chaises pour accueillir tout le monde! Plus de cinquante personnes se sont déplacés pour applaudir les efforts et la création des jeunes, un bon public pour un spectacle annoncé si rapidement. Pendant leur entrée, on fait jouer le conte du Brochet et du Doré raconté en atikamekw par Marcel Petiquay. Puis les lumières se ferment et les deux bancs de poissons (Brochets et Dorés) fait par les enfants se faufilent autour du public jusqu’à l’espace scénique. Avec une belle ardeur, ils nous racontent l’histoire du grand-père Brochet qui n’aimait par le Doré que sa fille avait épousé et qui cherchait à lui jouer des tours pour l’éliminer. Mais le Doré, avec son pouvoir de métamorphose, son courage et sa malice, finit par l’emporter. Ensuite, c’est Rodney qui entre en scène dans le rôle du conteur pour enchaîner avec l’histoire des Deux loups, le lumineux et le ténébreux qui mènent un combat en chacun de nous. Lequel gagne? «Celui que tu nourris», nous dit la légende. Les applaudissements fusent, les jeunes ont tout donné! Suite au spectacle, les jeunes ont tous reçu leur certificat de participation, leur nez de clown et leurs balles à jongler, dans la tradition Trickster.

Le public attentif d'Atisokan (c) Exeko

Confrontation Doré-Brochet dans Atisokan (c) Exeko

Mésaventure du Brochet et du Doré-Goéland... (c) Exeko

L'histoire des Deux Loups (c) Exeko

Le salut devant des applaudissements dythirambiques (c) Exeko

Le dimanche était le temps d’un dernier au revoir avec les jeunes de Trickster, d’un dernier partage pour examiner ce que l’expérience a laissé en chacun, ce qu’elle a semé en ce premier jour à l’heure d’été qui commençait à sentir le printemps, un peu… Et une belle nouvelle flotte dans l’air: le spectacle sera peut-être remonté prochainement par le Centre d’amitié autochtone de La Tuque, et les jeunes sont tous partants pour recommencer l’expérience, les stagiaires prêts à guider l’aventure! C’est à suivre, mais dans tous les cas, les liens ont été créés et une belle trace a été laissée, colorée par les talents et la personnalité de tous. 

Merci au Centre d'amitié autochtone de La Tuque et au La Tuque High School.

Découvrez les programmes idAction et Trickster

D'un œil différent remplit l'Écomusée du fier monde !

Par Marie Nowak, assistante de projet

Ça y est ! Après des mois et des mois de préparation, D'un œil différent 2014 a débuté mercredi dernier à l'Écomusée du fier monde après un vernissage éclatant par le nombre de sourires qu'on a pu y rencontrer. Merci aux 650 personnes présentes à cette magnifique soirée : 650 envies d'être là ensemble, 650 curieux, merci pour votre chaleur et votre bonne humeur!

Ce vernissage, en résumé, a été le moment où l'on a pu se rencontrer, écouter l'histoire, la technique et l'inspiration des différents artistes, celui aussi de la remise des prix Janine Sutto remportés par Gabrielle Marion-Rivard, comédienne professionnelle et par le projet Oîkos des Compagnons de Montréal. Ça a aussi été le temps de prendre une des délicieuses bouchées concoctées par l'équipe du Café Jarry 2ème (on en salive encore!) tout en écoutant D’une oreille différente, une expo dans l’expo sous forme de douches sonores mettant à l'honneur les différents artistes. Entre temps, La Gang à Rambrou et les bonimenteurs ont animé la soirée dans une bonne humeur communicative. 

 

Gabrielle reçoit le Prix Janine Sutto (c) Aurélien Chartendrault

Dans tout ça, je retiens notamment la rencontre d'une artiste que j'avais déjà croisée lors de la prise de son de D'une oreille différente avec Edon, dans son atelier. Devant sa toile, nous discutons et elle me confie : 

" Vous savez, l'artiste ce n'est pas moi.

- Ah bon ? Pourquoi ça ?

- L'artiste c'est le pinceau, je pense à la chose que je veux peindre et le pinceau le fait. L'artiste, c'est le prolongement de moi-même"

De belles rencontres lors de cette soirée qui est passée trop vite au goût de tout le monde et que Frédéric Péloquin a brillamment clôturée du souffle rassembleur de son accordéon.

 

Les danseurs improvisés de Frédéric Péloquin (c) Aurélien Chartendrault

Ce n’est pas la fin des festivités, bien au contraire : les jours suivants ont été très riches et le seront plus encore :

Jeudi, une création de broderie d'art s'est faite l'après-midi devant nos yeux, tandis que le matin Edon Descollines offrait une visite guidée inclusive tout en performance. Vendredi, Sans Oublier le Sourire et la Bibliothèque Père Ambroise nous ont offert un conte des plus participatifs autour de la Différence d'Anatole. Traduit en langue des signes et joué par une comédienne en simultané, le conte a plu aux petits comme aux grands. 

 

Anatole (c) Aurélien Chartendrault

Samedi, ça bougeait à l'Écomusée ! L'atelier d'improvisation de danse a fait grand succès, une vingtaine de personnes sont venues se défouler au rythme de la musique de la Gang à Rambrou et des techniques d’Au nom de La Danse, alors que Dimanche, l'Association des arts-thérapeutes sans frontières proposait deux ateliers en simultané. Les percussions, le didgeridoo et le yukulélé se sont accordés et ont donné le la aux danseurs tandis que d'autres créaient une fresque géante.

Une première semaine déjà bien chargée et remplie de bonheur est passée, mais D’un œil différent se poursuit! Prochain rendez-vous demain avec les classes ouvertes du cours de danse, pensez à venir partager ce bonheur avec nous au Studio Bizz des Muses !

À ne pas manquer:

- L'avant-première d'AVALe de Joe Jack et John au Théâtre Aux Écuries, demain soir.

- La projection du film Gabrielle de Louise Archambault, au Centre de loisirs Ste-Catherine d'Alexandrie, au profit de la Gang à Rambrou, ce mercredi,

- Et bien sûr d’autres activités à retrouver sur dunoeildifferent.com

Envie de voir tout cela en images? Visionnez les premières photos ici!

Un immense merci à tous nos bénévoles, du bar à la photo, de l'accompagnement des visiteurs jusqu'au sondage pendant le vernissage, nos bénévoles qui sont, nous ne le répèterons jamais assez, des membres de l'équipe à part entière, et sans qui nos programmes, projets, événements ne pourraient être ce qu'ils sont aujourd'hui et seront demain.

 

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Sous la responsabilité de la coordination générale, sous la supervision du responsable des partenariats et en étroite collaboration avec l’équipe...

 

 

En ce mois national de l'histoire autochtone, Exeko souhaite contribuer à faire connaître l’histoire des...

On cherche un.e étudiant.e collégial en analyse de données et en gestion de l’information qui a le souci du détail, qui voudrait développer son...

Nous recherchons une personne afin d'offrir un soutien à la coordination de la gestion administrative et les membres de l’organisation....

  • « Je ne suis que la courroie de transmission, je ne fais que retranscrire ce que les gens m'ont donné dans la rue. »

    Stéphane Dionne, artiste co-créateur pour métissage urbain

  • « Faire confiance et donner aux jeunes autochtones marginalisés le pouvoir de se faire comprendre et entendre…  »

    Nadia Duguay, directrice du projet

  • « On y apprend, entre autres que même si nous ne sommes qu'une infinitésimale partie de la planète, nous ne sommes pas insignifiants, on peut faire quelque chose, on peut comprendre quel peut y être notre rôle. »

    Participant en milieu carcéral

  • « Les discussions sur les sujets amenés durant les ateliers sont positives et intéressantes, l’animateur réussit à ouvrir des débats, à allumer les esprits sur des sujets importants. »

    Johanne Cooper, directrice générale, La Maison Tangente

  • « Les ateliers idAction m'ont permis de me voir autrement de celle que j'aurais du être. Et je vais le devenir.  »

    Sophie Poucachiche, participante

  • « Tel un arbre, à chaque fois que quelqu'un apprend et transmet quelque chose, y en a un autre en arrière qui va grandir »

    Jimmy, participant

  • « On a besoin de tout le monde; si on a juste des ingénieurs et des architectes, on va manger quoi? Des plans et des schémas?" »

    Tony, participant idAction

  • « Y'en a qui ont la soif du pouvoir, ben moi c'est la soif du savoir »

    Jo, participant idAction

  • « C'est un excellent programme qui permet aux enfants de connaître leurs traditions et d'accroître leurs interactions avec les aînés dans la communauté. »

    Erika Eagle, Assistante en développement social, Grandir Ensemble Waswanipi

  • « Notre objectif : Tisser des liens solides avec les communautés, travailler main dans la main, apporter notre pierre à l'édifice, et transmettre le plus que nous pouvons, en espérant que, dans l'avenir, notre programme n'ait plus sa raison d'être. »

    François-Xavier Michaux, directeur du programme

  • « On a appris à affronter nos peurs. »

    Cynthia, participante Trickster

  • « La formule ; des ateliers quasi « intensifs », pour arriver à un résultat concret en seulement 2 semaines. Une réussite dont les élèves se rappelleront toute leur vie! »

    Marie-Ève Gagnon, professeure d’Art, à propos de Trickster

  • « Collaborer avec l’équipe de Exeko a clairement amélioré la portée de nos projets. Par leur vision de la mixité et de la médiation culturelle, Exeko s’est démarqué dans leur façon de faire valoir l’intégration des personnes vivant avec une déficience intellectuelle. »

    Nadia Bastien, directrice générale AMDI

  • « Ça fait longtemps que j’ai pas été dans un évènement qui m’ai apporté autant de bonheur. »

    Un visiteur, D'un oeil différent 2013

  • « Quelle belle exposition ! Ça nous a fait rêver un peu ! J’ai appris que y’a beaucoup de personnes qui peuvent faire des œuvres magnifiques, différentes, ça nous a fait rêver »

    Un visiteur, D'un oeil différent 2013

  • « Comment te sens tu quand tu vois ta toile accrochée à un mur? Bien en dedans, c'est le fun »

    Dan, exposant à D'un oeil différent 2013

  • « Pourquoi t'aime ça peindre? J'aime ça Parce que personne peut m'enlever ça dans la tête. »

    Diane, exposante à D'un oeil différent 2013

  • « Son but? Développer le raisonnement, la pensée critique, la logique, et augmenter la participation citoyenne de ces groupes marginalisés. »

    Caroline Monpetit, Le Devoir

  • « Les gens ne pensent pas à me donner des livres alors que j'aime tellement lire! »

    Elie, participante

  • « Je m'aperçois qu'il y a beaucoup de personnes qui travaillent à faire changer les choses et les attitudes, cela me donne un peu plus confiance dans l'avenir. »

    Participant en milieu carcéral

  • « Cet espace de savoir, nourrissant l’esprit et la créativité, ainsi que l’ouverture qu’offre idAction sont tout à votre honneur. »

    Louise Chabot, Présidente CSQ

  • « J'ai appris que 80% des richesses de la planète sont détenues et gaspillées par 20% de celles-ci, [...] qu'un rire est universel et qu'il met un baume sur les souffrances de quiconque, [...] qu'il y a des gens qui souffrent et que je peux à ma manière les aider. »

    Participant en milieu carcéral

  • « La caravane d’Exeko, qui distribue des livres, des cahiers et des crayons aux itinérants de Montréal, et plus particulièrement aux itinérants autochtones, sillonne les rues de Montréal, pour faire jaillir la participation culturelle de ces exclus de la société. Avec des résultats franchement étonnants. »

    Caroline Monpetit, Journaliste, Le Devoir

  • « Vous donnez le goût aux gens d'avoir des idées... »

    Participant, idAction Mobile

  • «  Pourquoi ne restez-vous pas ici pour toujours ? »

    Nathaniel, participant, Trickster

  • « Depuis que vous êtes là, les jeunes rient, et il y en a même qu’on n'avais jamais vu sourire qui sourient maintenant. »

    Directrice d'une école partenaire

  • « Es-tu un artiste? -Oui - Pourquoi? - Parce que j'aime »

    Gilles Grégoire, artiste, en réponse à notre médiatrice

  • « On a notre style, notre marque de commerce. On fait les choses différemment des autres. »

    Guillaume Lapierre, artiste exposant à D'un oeil différent 2013

  • « J’ai dessiné en t’écoutant, comme écouté de la musique. J’ai adoré. Je suis passée par beaucoup de stades, comme ton histoire. »

    Soufia Bensaïd à Edon Descollines, duo d'artistes Tandem Créatif 2013

  • « Exeko met en place des solutions créatives à différentes problématiques, donne une voix aux sans voix et de l'espoir aux plus démunis. »

    Bulletin des YMCA

  • « C'est terrible pour une société d'ignorer des gens avec un talent pareil! »

    Hélène-Elise Blais, les Muses

  • « C'est terrible pour une société d'ignorer des gens avec un talent pareil ! »

    Hélène-Elise Blais, les Muses

  • « L'art a l'avantage de permettre [de] parler [de déficience intellectuelle] en termes de capacité plutôt que de limitation. »

    Delphine Ragon, Directrice des programmes communautaires aux Compagnons de Montréal

  • « On voit [...]depuis quelques années plus de productions de grande qualité avec des personnes ayant une déficience intellectuelle qui sont des artistes à part entière. »

    Julie Laloire, Agente de sensibilisation à l'AMDI

  • « C'était un moment inoubliable : je suis tellement reconnaissant... »

    Larry, participant

  • « Merci de parler avec moi! Aujourd'hui je me sentais complètement seule, personne ne me parlait. »

    Eva, participante

  • « Nous sommes vraiment heureux de conjuguer nos actions à celles d'Exeko; nous avons ainsi l'assurance que la jeunesse autochtone en bénéficiera de façon significative.»
    Marie-Josée Coutu, Présidente de la Fondation Marcelle et Jean Coutu
  • « J'ai toujours été imprégnée du désir de justice sociale et je croyais ne pas avoir de préjugés...mais je dois dire que mon expérience chez Exeko a transformé ma vision des personnes en marge.»
    Muriel Kearney, bénévole depuis septembre 2015
  • « Je ne suis que la courroie de transmission, je ne fais que retranscrire ce que les gens m'ont donné dans la rue.»
    Stéphane Dionne, artiste co-créateur pour métissage urbain
  • « I don't know everything, but while reading it, it always bring me one step closer»
    A participant, idAction Mobile
  • « Pourquoi t'aime ça peindre? J'aime ça Parce que personne peut m'enlever ça dans la tête.»
    Diane, exposante à D'un oeil différent 2013
  • « Comment te sens tu quand tu vois ta toile accrochée à un mur? Bien en dedans, c'est le fun»
    Dan, exposant à D'un oeil différent 2013
  • « Quelle belle exposition ! Ça nous a fait rêver un peu ! J’ai appris que y’a beaucoup de personnes qui peuvent faire des œuvres magnifiques, différentes, ça nous a fait rêver»
    Un visiteur, D'un oeil différent 2013
  • « Ça fait longtemps que j’ai pas été dans un évènement qui m’ai apporté autant de bonheur.»
    Un visiteur, D'un oeil différent 2013
  • « Collaborer avec l’équipe de Exeko a clairement amélioré la portée de nos projets. Par leur vision de la mixité et de la médiation culturelle, Exeko s’est démarqué dans leur façon de faire valoir l’intégration des personnes vivant avec une déficience intellectuelle.»
    Nadia Bastien, directrice générale AMDI
  • « La formule ; des ateliers quasi « intensifs », pour arriver à un résultat concret en seulement 2 semaines. Une réussite dont les élèves se rappelleront toute leur vie!»
    Marie-Ève Gagnon, professeure d’Art, à propos de Trickster
  • « On a appris à affronter nos peurs.»
    Cynthia, participante Trickster
  • « Notre objectif : Tisser des liens solides avec les communautés, travailler main dans la main, apporter notre pierre à l'édifice, et transmettre le plus que nous pouvons, en espérant que, dans l'avenir, notre programme n'ait plus sa raison d'être.»
    François-Xavier Michaux, directeur du programme
  • « C'est un excellent programme qui permet aux enfants de connaître leurs traditions et d'accroître leurs interactions avec les aînés dans la communauté.»
    Erika Eagle, Assistante en développement social, Grandir Ensemble Waswanipi
  • « Y'en a qui ont la soif du pouvoir, ben moi c'est la soif du savoir»
    Jo, participant idAction
  • « On a besoin de tout le monde; si on a juste des ingénieurs et des architectes, on va manger quoi? Des plans et des schémas?"»
    Tony, participant idAction
  • « Tel un arbre, à chaque fois que quelqu'un apprend et transmet quelque chose, y en a un autre en arrière qui va grandir»
    Jimmy, participant
  • « Les ateliers idAction m'ont permis de me voir autrement de celle que j'aurais du être. Et je vais le devenir. »
    Sophie Poucachiche, participante
  • « Les discussions sur les sujets amenés durant les ateliers sont positives et intéressantes, l’animateur réussit à ouvrir des débats, à allumer les esprits sur des sujets importants.»
    Johanne Cooper, directrice générale, La Maison Tangente
  • « On y apprend, entre autres que même si nous ne sommes qu'une infinitésimale partie de la planète, nous ne sommes pas insignifiants, on peut faire quelque chose, on peut comprendre quel peut y être notre rôle.»
    Participant en milieu carcéral
  • « Faire confiance et donner aux jeunes autochtones marginalisés le pouvoir de se faire comprendre et entendre… »
    Nadia Duguay, directrice du projet
  • « Son but? Développer le raisonnement, la pensée critique, la logique, et augmenter la participation citoyenne de ces groupes marginalisés.»
    Caroline Monpetit, Le Devoir
  • « Les gens ne pensent pas à me donner des livres alors que j'aime tellement lire!»
    Elie, participante
  • « Merci de parler avec moi! Aujourd'hui je me sentais complètement seule, personne ne me parlait.»
    Eva, participante
  • « C'était un moment inoubliable : je suis tellement reconnaissant...»
    Larry, participant
  • « On voit [...]depuis quelques années plus de productions de grande qualité avec des personnes ayant une déficience intellectuelle qui sont des artistes à part entière.»
    Julie Laloire, Agente de sensibilisation à l'AMDI
  • « L'art a l'avantage de permettre [de] parler [de déficience intellectuelle] en termes de capacité plutôt que de limitation.»
    Delphine Ragon, Directrice des programmes communautaires aux Compagnons de Montréal
  • « C'est terrible pour une société d'ignorer des gens avec un talent pareil !»
    Hélène-Elise Blais, les Muses
  • « C'est terrible pour une société d'ignorer des gens avec un talent pareil!»
    Hélène-Elise Blais, les Muses
  • « Exeko met en place des solutions créatives à différentes problématiques, donne une voix aux sans voix et de l'espoir aux plus démunis.»
    Bulletin des YMCA
  • « J’ai dessiné en t’écoutant, comme écouté de la musique. J’ai adoré. Je suis passée par beaucoup de stades, comme ton histoire.»
    Soufia Bensaïd à Edon Descollines, duo d'artistes Tandem Créatif 2013
  • « On a notre style, notre marque de commerce. On fait les choses différemment des autres.»
    Guillaume Lapierre, artiste exposant à D'un oeil différent 2013
  • « Es-tu un artiste? -Oui - Pourquoi? - Parce que j'aime»
    Gilles Grégoire, artiste, en réponse à notre médiatrice
  • « Depuis que vous êtes là, les jeunes rient, et il y en a même qu’on n'avais jamais vu sourire qui sourient maintenant.»
    Directrice d'une école partenaire
  • « Pourquoi ne restez-vous pas ici pour toujours ?»
    Nathaniel, participant, Trickster
  • « Vous donnez le goût aux gens d'avoir des idées...»
    Participant, idAction Mobile
  • « La caravane d’Exeko, qui distribue des livres, des cahiers et des crayons aux itinérants de Montréal, et plus particulièrement aux itinérants autochtones, sillonne les rues de Montréal, pour faire jaillir la participation culturelle de ces exclus de la société. Avec des résultats franchement étonnants.»
    Caroline Monpetit, Journaliste, Le Devoir
  • « J'ai appris que 80% des richesses de la planète sont détenues et gaspillées par 20% de celles-ci, [...] qu'un rire est universel et qu'il met un baume sur les souffrances de quiconque, [...] qu'il y a des gens qui souffrent et que je peux à ma manière les aider.»
    Participant en milieu carcéral
  • « Cet espace de savoir, nourrissant l’esprit et la créativité, ainsi que l’ouverture qu’offre idAction sont tout à votre honneur.»
    Louise Chabot, Présidente CSQ
  • « Je m'aperçois qu'il y a beaucoup de personnes qui travaillent à faire changer les choses et les attitudes, cela me donne un peu plus confiance dans l'avenir.»
    Participant en milieu carcéral