Chants de gorge et tambour sacré : la finale du Musée Mobile

En mars dernier se terminait la résidence artistique Savoirs Partagés à bord de idAction mobile. Réalisée par les médiateurs Marie-Pierre Gadoua et Mathieu Riel, cette résidence a porté des objets autochtones du Musée McCord dans les rues de Montréal, au Centre d’amitié autochtone (CAAM) et au refuge du Projets Autochtones du Québec (PAQ), afin de recueillir les savoirs des participants à leur égard. Des femmes et des hommes des Premières Nations, Métis et Inuit, des jeunes et des moins jeunes ont ainsi raconté leurs versions de l’histoire de ces objets, comment ils sont fabriqués et utilisés, leurs significations d’hier et d’aujourd’hui. Nous avons eu droit également à des versions personnalisées de ces histoires d’objets, une chance inouïe pour nous d’avoir une idée de toute la richesse des perspectives, expériences de vie et mémoires individuelles des participants.

Le musée mobile a fait plusieurs arrêts en novembre et décembre derniers, durant lesquels deux cinéastes/documentaristes de profession et bénévoles pour ce projet, Évangéline De Pas et James Galwey ont filmé des extraits des témoignages. Des capsules vidéo ont été produites et mises en ligne afin de partager les savoirs des participants avec le grand public. L’équipe a également produit un film (vidéo ci-dessous) à partir de ces capsules, en y ajoutant aussi des éléments culturels immatériels : des chants de gorge inuit et des chants/rythmes de tambour enregistrés lors d’une soirée culturelle au CAAM.  

 

Savoirs Partagés, le film sur YouTube (12 minutes)

Les percussionnistes du CAAM se réunissent toutes les semaines (le mercredi soir) afin de partager leur art et leur savoir-faire avec le public. Le public en question étant surtout formé de la communauté autochtone de Montréal, nous trouvions qu’il était important d’utiliser notre résidence artistique afin de faire entendre ces prestations à une population plus large. C’est donc avec le consentement (et l’enthousiasme) des percussionnistes que notre musée mobile fut agrémenté de chants de tambours inspirés de diverses traditions culturelles des Premières Nations.

Afin de compléter le tableau, il nous fallait aussi des traditions immatérielles inuit. Le chant de gorge des Inuit du Nunavik, appelé katajjaniq, est venu ajouter cette touche au projet, et ce grâce à la générosité et au talent de deux jeunes femmes de Kuujjuaq et Inukjuak, Nancy Saunders et Pauyungie Nutaraaluk.  

Tournage du film au CAAM (c) Exeko

Le film a été présenté officiellement au Musée McCord le 23 mars dernier, devant un public formé des employés et guides de l’institution culturelle. L’objectif était de transmettre les savoirs recueillis lors de cette résidence artistique aux gens travaillant au Musée, afin qu’ils les transmettent à leur tour aux futurs visiteurs. Cette présentation finale n’aurait su être complète sans la présence de participants. Quatre des percussionnistes du CAAM ont accepté notre invitation à venir partager leurs chants et leurs savoirs à propos du tambour : Joey et Lava, deux Inuit de Kuujjuaq, Fred, de la nation Anishnabe du Lac Simon et Samuel de la nation Pipil du Salvador.

« Le tambour est fabriqué par les femmes, et est donné par ces dernières aux hommes afin qu’ils y canalisent leur énergie. Les femmes ne peuvent pas se joindre à eux dans ce type de chants, puisque l’énergie féminine est trop puissante, au point où elle en serait dangereuse. Les femmes restent donc autour des hommes quand ils battent le tambour. Elles les encadrent, les encouragent » - Fred

« Le bâton que je tiens, quand il descend sur le tambour, il représente l’éclair. Le « boum » que vous entendez alors, c’est le tonnerre. Et le double « boum » qui rythme nos chants, c’est le cœur de la Terre Mère qui bat » - Joey

Les percussionnistes ont pris soin de suivre le rituel de disposition de feuilles de tabac sur le tambour, aux quatre directions (Nord, Sud, Est, Ouest), accompagné de prières de traditions autochtones. Les coups de bâtons firent sauter le tabac dans les airs, le firent danser au rythme des chanteurs, s’éparpillant ensuite dans l’air et sur le sol. À la fin de la présentation, les percussionnistes ont emballé le tambour avec soin, puis ramassé méticuleusement les feuilles de tabac. Fred expliqua spontanément à l’auditoire la raison de ce geste : il ne faut jamais jeter le tabac, car il est sacré. On le ramasse, et on ira le remettre à la Terre, au pied d’un arbre, selon un rituel précis.  

La présentation finale au Musée McCord (c) Exeko

En sortant du McCord cet après-midi là, j’ai suivi Samuel qui avait été désigné par le groupe pour disposer du tabac. Le premier arbre que nous avons croisé, un brave petit arbre planté au milieu du béton du centre-ville, a eu l’honneur de recevoir ce don. Samuel y a récité une prière et a entouré l’arbre de ses bras.

Savoirs Partagés ne pouvait pas mieux se terminer. Des chants sacrés, du tabac qui retourne à la terre, en offrande à cet arbre qui vit courageusement dans le bitume de la ville. Je ne peux m’empêcher de sourire en faisant une analogie entre cet arbre et les participants de idAction mobile. Ils nous ont tant donné durant cette résidence artistique, et ce geste de retour envers cet arbre qui pousse derrière le Musée McCord est comme un clin d’œil de remerciement et gratitude à leur égard.

Nakurmiik, Miigwetch, thank you, merci à tous pour cette belle aventure. 

 

Pour en savoir plus, les autres articles de blogue sur la résidence artistique Savoir Partagées :

- Musée Mobile, ou la quête des savoirs partagés (novembre 2014)

- Le premier arrêt du Musée Mobile (novembre 2014)

Wemotaci : de l'identité individuelle à l'identité d'une communauté

Par Dorothée de Collasson, chargée de projet et médiatrice

 

Déjà quelques semaines se sont écoulées depuis le retour de notre trio, parti vivre une aventure pleine de rencontres, de sourires, d’éclosions, mais aussi de défis et d’apprentissages mutuels. Aujourd’hui, j’ai envie de partager quelques bribes de cette semaine idAction, de cette épopée humaine dans la communauté Atikamekw de Wemotaci.

 

Vivre avant tout l’instant présent

Samedi 14 mars, après des heures de route pour nous rendre à la communauté, nous quittons la grand route pour emprunter la 125, route de forêt qui relie La Tuque à Wemotaci. La nuit est tombée et des flocons parsèment le ciel. Frédéric Péloquin, Daniel Blémur (mes co-équipiers) et moi sommes absorbés, tous à la construction de notre semaine, que nous souhaitons placer sous le thême de l’identité. Il faudra un jeune orignal galopant devant notre auto et un coup de frein in extremis pour nous mettre dans le véritable bain de la semaine : ici, et maintenant.

 

Un fil conducteur : l’identité

Période charnière entre l’enfance et l’âge adulte, l’adolescence regorge de bien des mystères. Fascinante, déroutante, elle est l’instant où se forge les caractères, les identités. Celui où la chenille se contorsionne dans son cocon pour s’extraire et déployer ses ailes de papillon. Parfois avec un peu de difficulté, chacun à son allure, et avec bien des obstacles. Nous avions choisi pour trame de la semaine la thématique de l’identité. Celle que l’on montre ou celle que l’on fantasme, identité individuelle, perçue, collective, identité d’un lieu, d’un groupe, d’un peuple, vastes sont les pistes, et les perches à saisir.

(C) Exeko

Identité individuelle : face visible, face cachée

Lundi, nous rencontrons les jeunes de l’école secondaire de Nikanik pour la première fois. Le moment est intimidant des deux bords. Plusieurs groupes ont été rassemblés, et c’est devant une douzaine de jeunes et leurs professeurs que Daniel, Fred et moi offrons au groupe de venir écrire autour de chacun de nous ce qu’il perçoit de nous sans nous connaitre, ce qu’il pense que nous sommes. Peu de volontaires. Nous demandons ensuite aux jeunes de se présenter à nous en réalisant chacun 4 photomatons. 4 facettes de leurs personnalités. L’exercice est ludique, et nos jeunes participants se prêtent au jeu. La timidité, bien présente dans les rangs, nous sert de tremplin vers une discussion improvisée autour de la posture, des signes de la gène. Mardi, c’est avec un atelier plus brassant que nous poursuivons, visant à illustrer l’influence parfois destructrice de la vie sur la construction de notre identité, et l’importance de l’entraide dans la survie de cette identité éprouvée. L’expérience est psychologiquement marquante, mais également  éprouvante tant pour nous médiateurs que pour les jeunes, chez qui elle exige l’exercice d’une distance critique aiguisée.  

(c) Exeko

 

L’importance de l’identité collective

De fil en aiguille, on chemine vers l’importance du groupe, la reconnaissance d’une identité collective. C’est en théâtre forum que Fred et Daniel franchissent la porte de la classe, le mercredi matin. Joueur étoile de hockey, talentueux mais très individualiste, Fred (alias Ben) décroche rires ou huées, avec son chandail des Bruins de Boston. Face à lui Dan (alias son coach), tente en vain de le convaincre de jouer d’avantage en équipe. Amusés, les jeunes construisent un véritable argumentaire au coach, prennent part au jeu, verbalisent le caractère indispensable de s’écouter, de s’autoriser des échecs pour autant que l’on est une équipe soudée qui regarde dans la même direction. La matinée s’achêve de façon très ludique, teintée de jeux Trickster qui viennent illustrer par l’expérience l’importance du travail de groupe, l’écoute et la confiance. Ben est né, et restera un allié invisible, un clin d’œil tacite tout au long de la semaine.  

(c) Exeko

A la découverte de Wemotaci

Hébergés par l’épatante Clode Jalette, ancienne stagiaire d’Exeko qui travaille désormais à la Maison des Jeunes, épaulés par les habitants de Wemotaci, nous commençons à nous repérer dans la communauté. Pourtant, c’est guidés par notre groupe du secondaire que nous recevons la plus belle des visites : cherchant à définir l’identité de Wemotaci, nous questionnons le groupe sur les lieux les plus drôles, terrifiants, beaux, laids, magiques de la communauté. Le groupe s’active : après un consensus autour de 4 lieux, les anecdotes fusent, les feuilles se noircissent de plans, les instructions détaillées pleuvent. Nous partons tous trois à la découverte de ces lieux qui leurs sont chers, et leur revenons le lendemain chargés de photos du Belvédère, de l’ancienne Réserve, du Bonichoix et de la passerelle. Plusieurs écrivent des textes sur ces lieux, l’un est mis en théâtre-image. Le fil se tient, et on découvre chaque jour de nouveaux talents dans les rangs.  

L'ancienne réserve - lieu le plus épeurant selon les jeunes (c) Exeko

« Avec »

N’est ce pas le propre du programme idAction que d’être le prétexte à la rencontre de points de vue, à l’apprentissage mutuel, au développement de la pensée critique ou de l’analyse sociale ? Quel beau défi que l’apprivoisement mutuel d’un groupe tout au long d’une semaine… Si la semaine a commencé casquettes ou capuches rabattues jusqu’au bout du nez, écouteurs vissés dans les oreilles, bras croisés, chaise balancée pour plusieurs de nos jeunes compagnons, c’est avec fascination qu’on assiste à la prise de parole, au redressement du corps, à l’éclairement des visages, à la participation physique tout au long de la semaine. Une bonne leçon : ne pas chercher à aller contre, à imposer, mais aller avec. Les jeunes sont des miroirs des émotions que nous leur proposons. Un reflet peut éblouir comme il peut illuminer. Faire confiance, écouter les envies, appuyer les initiatives, confier son appareil photo, respecter les dynamiques, accompagner sous la table, imiter, jouer le jeu, mais surtout dérouter, déstabiliser, surprendre, toujours et à chaque instant. La dernière journée arrivée, nous invitons chaque jeune à se prêter à l’exercice du premier jour, au tableau. Cette fois la participation est très soutenue, chacun reçoit le regard des autres, à travers des mots des plus valorisants. Après une semaine de travail ensemble, voilà ce que je retiens de toi.  

Fred et Onézime (c) Exeko

Faire avec, ça se passe aussi et plus que tout au sein d’une équipe de travail. C’est travailler dans une telle synergie que d’un regard on sait dans quelles eaux un collègue navigue, et on lui laisse avec toute sa confiance le gouvernail. C’est respecter les dynamiques, miser sur les forces de chacun, pour offrir ensemble le meilleur aux participants, c’est donner de l’attention maximale, mais aussi reconnaître les échecs, rebondir, changer le fusil d’épaule et réajuster le tir.  C’est partager ses peines, ses questions, ses appréhensions. C’est donner des high five à tour de bras, et se laisser charmer par le talent de ses collègues.

Chez Exeko, nous baptisons ces projets des « intensifs ».  

(c) Exeko

Découvrez l'ensemble des photos du projet sur notre compte Flickr!

Changer le monde, par Daniel

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Le samedi 28 mars, Exeko a organisé une table ronde invitant les citoyens à penser leur ville autrement, pour s'inscrire dans le tout nouveau mouvement bouillonnant initié par Cities for People au Canada, La ville c'est nous. L'idée était de rassembler autour d'une table ronde une trentaine de citoyens issus de mouvements sociaux divers qui avaient déjà amorcé une réflexion sur leur ville, qu'ils soient élu de la ville, membre d'associations de voisins, citoyen engagé dans leur quartier, anarchiste performeur ou artiste nomade (j'ai presque envie de dire que l'on aurait pu y inviter n'importe lequel d'entre nous!), et de faire émerger des recommandations sur la ville de demain. Parmi les invités, Daniel, auteur de l'excellent blogue lacloture.ca et ancien participant idAction. Ci-après, il raconte cette journée sur son blogue.

On Saturday March 28th, Exeko organized a roundtable to join the new dynamic movement initiated by Cities for People in Canada, We are Cities, which invites citizens to think their city differently. The idea was to put together a roundtable with about thirty citizens from various social movements who had already started thinking about their city, be they city representatives, members of residents associations, citizens involved in their neighborhood, performing anarchists or nomadic artists (I almost feel like saying that we could have invited anybody!), and to come up with recommendations for the city of tomorrow. Among the guests, Daniel, author of lacloture.ca blog and former idAction participant. He describes this day on his blog hereafter. 

 

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Changer le monde, par Daniel

Samedi le 28 mars j’ai été invité à un événement un peu spécial. J’ai attendu une semaine pour en parler car j’ai été submergé de toutes sortes d’émotions que j’ai essayé d’organiser. Je dis bien essayé. Je vais tenter d’expliquer ce que j’y ai vu en respectant la vie privée des gens qui y étaient. C’est un défi car c’est de ces gens que j’ai envie de parler.

J’ai déjà discuté de mes premiers jours de « liberté » et que j’étais plus facilement ému. Quelqu’un me faisait un sourire et ça me bouleversait. Avec les mois ça a heureusement fini par se placer mais samedi dernier, avec tous ces gens trop gentils, je me retrouvais comme à ma sortie.

Cet événement a été organisé par Exeko et l’Université de Foulosophie (j’en oublie peut-être). C’était une table ronde pour commencer une réflexion globale sur une « transformation radicale de la société pour les Citoyens et par TOUS les citoyens. » Selon le dépliant qu’on m’a envoyé, « 30 à 50 citoyens déjà engagés dans une réflexion sur la Ville » avaient été invités. Ça fait partie de We Are Cities.

J’étais appréhensif car je ne savais pas trop ce que je pourrais bien dire sur la ville. J’ai vécu la majeure partie de ma vie en banlieue de Québec. Je ne suis à Montréal que depuis juin 2013 et, jusqu’à maintenant, je n’ai pas grand-chose à en dire à part que c’est une ville que j’aime beaucoup.

On m’a expliqué qu’on aimait bien mon blog et que je pourrais sûrement apporter quelque chose à la conversation.

Lorsque je suis arrivé, j’étais un peu timide (comme d’habitude) et je me promenais en attendant que ça commence. Une toute jeune fille est venue me parler et m’a demandé ce que je faisais dans la vie etc. Elle était bien sympathique. Nous étions au deuxième étage de la Maison du développement durable et nous avions une belle vue sur la rue Sainte-Catherine. Il y avait un stationnement juste en face avec des dizaines de voitures de polices. Cette jeune fille s’est mise à me parler, avec le regard lumineux, de la manifestation qui devait passer juste sous nos yeux dans l’après-midi. Elle aurait bien aimé en être. C’était beau de la voir.  

(c) Sarah Bengle pour Exeko  

D’autres personnes sont venues me parler. Tout le monde était très gentil. C’était très touchant. La plupart connaissaient mon blogue ou la lettre que j’avais écrite pour remercier Exeko l’année dernière :

   Bonjour,    J’écris ce petit message pour vous dire que j’ai lu un peu sur Internet ce que vous faites et ça me touche beaucoup.    J’ai personnellement reçu des cours avec le programme idAction lorsque j’étais en prison en 2008. Je n’ai malheureusement pas pu finir le programme parce que j’ai été extradé vers les États-Unis par surprise alors que mes procédures étaient encore en cours.    Je dois vous dire que ces ateliers ont fait une différence pour moi. J’ai encore les yeux plein d’eau lorsque j’y repense. Une fois par semaine je pouvais avoir une rencontre avec quelque chose de beau, qui me redonnait l’espoir dans l’être humain.    Les années n’ont pas toujours été faciles mais la petite graine qu’Exeko a semé en moi avec ses ateliers m’a accompagné et a poussé. Ça m’a donné le goût de faire partie de quelque chose de plus grand que moi. Je savais que dehors il y avait des gens qui collaboraient pour faire un monde meilleur. En prison il faut faire attention pour ne pas devenir cynique.    Encore merci pour votre beau travail.

Des gens me disent que je ne devrais pas dire que j’ai fait de la prison. Je peux comprendre que ça peut intimider certaines personnes mais les relations les plus significatives que j’ai eues, c’est avec les gens à qui je n’ai rien caché. Malgré que j’aie eu beaucoup de déceptions dans ma vie, depuis ma sortie les gens me déçoivent rarement quand je suis transparent avec eux.

C’était beau de participer à ces ateliers et d’écouter ces jeunes gens en discuter avec passion. Il y avait des idées extravagantes mais on était là pour rêver.  

(c) Sarah Bengle pour Exeko  

Il y avait aussi cinq personnes de Christiania au Danemark. C’est une ville en plein milieu de Copenhague qui n’a pas de loi ou de police. C’est génial comment ça fonctionne. Je n’en discuterai pas ici car le but de cette table ronde n’était pas de tout savoir sur cette ville. Il a eu une conférence plus tard dans la semaine expressément pour ça. Ils étaient avec nous pour qu’on puisse s’inspirer de certaines de leurs idées.

C’était bizarre cette journée car ça me rappelait beaucoup les ateliers que nous avions à Rivière-des-Prairies avec le programme idAction d’Exeko. On discutait beaucoup de la société; des changements qu’on souhaiterait y voir et les moyens pour y arriver. Les discussions de ce samedi me ramenaient souvent en arrière.

Ce paragraphe est pour la personne qui donne ce cours présentement à Rivière-des-Prairies. Il est vrai que ce cours est une belle occasion pour sortir du secteur et d’oublier cette jungle. Mais pendant ce court laps de temps, il y a des idées, des impressions qui s’impriment en nous. Pour certains d’entre nous elles restent toute la semaine. Malgré les ténèbres autour de nous, il reste une étincelle de beauté qui nous aide à survivre. Je me souviens que je me réveillais à 5h00 du matin pour faire mes devoirs avant que la vie folle recommence, avant que j’aie à aller préparer les déjeuners pour tout le monde, avant que les gens viennent cogner à ma porte pour me raconter leurs enfantillages… J’étais seul dans mes pensées et dans ce monde imaginaire qu’on essayait de « construire ».  

(c) Sarah Bengle pour Exeko  

Depuis quelques semaines je regarde ce qui se passe dans nos rues. Je vois les commentaires des gens un peu partout. Qu’on soit d’accord avec ce que les gens demandent ou non, on ne peut pas être contre le droit de manifester son désaccord. Comment en vouloir à des gens qui veulent rendre le monde plus beau? Je regarde les gens qui se plaignent des étudiants en ne faisant pas grand-chose mais qui seraient les premiers à se plaindre si on touchait à leur fond de pension. Ces gens me font honte.

L’indifférence, le cynisme et la haine sont les pires choses qui peuvent arriver à une société.

Parce que des gens qui ont changé le monde, il y en a eus. Et la chose que tous ces gens avaient en commun, c’était de croire que c’était possible.

Le changement ça commence par soi-même, se rendre compte que nos choix ont une influence sur la vie des autres, que le bonheur n’est pas dans les possessions matérielles, avoir de la compassion et de l’empathie pour autrui…

Je regarde la jeunesse d’aujourd’hui et j’ai confiance. Ceux que je rencontre croient que c’est possible de faire une différence. Ceux que je rencontre ont ce souci de vivre dans une plus belle société.

Ce samedi-là je suis parti bouleversé. Ceux qui m’ont parlé là-bas l’ont sûrement remarqué. Je remercie beaucoup les gens à qui j’ai parlé, vous vous reconnaissez. Il y a des gens comme ça qui font une différence dans notre vie sans qu’ils en fassent nécessairement partie. Vous me redonnez confiance en l’humain.

 

Un grand merci à Daniel de nous avoir laissé partager l'article publié originellement sur son blogue lacloture.ca.

Les photos de la journée sur Flickr sont accessibles en cliquant ici.

Pour lire les recommandations sur la ville de demain, c'est ici.

 

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Change the World, by Daniel

 

On Saturday March 28th, I was invited to a special event. I have waited a week to talk about it because I have been overwhelmed by a variety of emotions that I have tried to organize. I say “tried”. I will attempt to explain what I saw while respecting the private life of people who attended. It is a challenge because it is about these people that I want to talk.

I have already dealt about my first days of “freedom” and the fact that I was more easily moved. Someone made me smile and it turned me upside down. Over the months, I became more stable emotionally but last Saturday, with all those people too kind, I felt like when I was released.

This event was organized by Exeko and the Université de Foulosophie (I might have forgotten others). It was a roundtable to initiate a global reflection about a “radical transformation of society by Citizens and by ALL citizens.” According to the flyer that was sent to me, “30 to 50 people already involved in thinking about the City” had been invited. It all belongs to WE ARE CITIES.

I was apprehensive because I did not quite know what I could say about the city. I have lived most of my life in Quebec suburbs. I have only been in Montreal since June 2013 and, up until now, I have not much to say about it except that it is a city that I like a lot.

I was told that my blog was appreciated and that I would certainly be able to bring something to the conversation.

When I arrived, I was a bit shy (as usual) and I was walking around, waiting for the start. A young girl came to talk to me and asked me about what I do in life and so on. She was very nice. We were on the second floor of the Centre for Sustainable Development and we had a beautiful view of St Catherine Street. There was a parking right in front of us with dozens of police cars. The young girl started talking to me, with sparkling eyes, about the demonstration that had to happen just before our eyes in the afternoon. She would have liked to be part of it. It was beautiful to see her.  

(c) Sarah Bengle for Exeko  

Other people came to talk to me. Everyone was very kind. It was very moving. Most of them knew my blog or the letter I had written to thank Exeko last year:

   Hi,    I am writing this message to let you know that I read a bit on the Internet about what you do and it moves me a lot.    I personally had some lectures with the idAction program when I was in prison in 2008. I unfortunately could not end the program because I was extradited to the U.S. by surprise while my procedures were still in progress.    I have to tell you that these workshops made a difference for me. I still have watery eyes when I look back. Once a week, I could meet something beautiful that would give me faith in humanity.    It has not always been easy over the years but the small seed that Exeko planted in me through its workshops has supported me and grown. It gave me the desire to be part of something bigger than me. I knew that there were people outside who were collaborating to make a better world. In prison, we have to be careful not to become cynical.    Thank you again for your great job.

People tell me I should not say I was in prison. I can understand that some people can be intimidated but the most significant relationships I had were with people to whom I did not hide anything. Despite having had a lot of disappointments in my life, since my release people rarely disappoint me when I am transparent with them.

It was beautiful participating in these workshops and listening to these young people discussing with passion. There were extravagant ideas but we were there to dream.  

(c) Sarah Bengle for Exeko

There were also five people from Christiania in Denmark. It is a city right in the middle of Copenhagen that has neither law nor police. The way it works is amazing. I will not deal about it here because the goal of this roundtable was not to know everything about that city. There was a conference later in the week especially for that. They were with us so that we could get inspired by some of their ideas.

This day was weird because it reminded me a lot of the workshops we had at Rivière-des-Prairies with Exeko’s idAction program. We would talk a lot about society: the changes we would like to see and the means to achieve them. The discussions this Saturday often brought me back in time.

This paragraph is for the person who currently gives this course at Rivière-des-Prairies. It is true that this course is a good opportunity to get out of the sector and forget this jungle. But during this short period of time, there are ideas, impressions that imprint themselves in us. For some of us, they stay the whole week. Despite the darkness around us, a spark of beauty helps us survive. I remember that I used to wake up at 5 am to do my homework before the crazy life started again, before preparing breakfast for everybody, before having people knock at my door to tell me about childish things… I was left with my thoughts and in that imaginary world that we tried to “build”.  

(c) Sarah Bengle for Exeko  

For a few weeks, I have been watching what happens in our streets. I see the comments of people everywhere. Whether we agree with what people are asking for or not, we cannot be against the right to demonstrate disagreement. How can people who want to make a better world be blamed? I watch people that complain about students without doing anything but who would be the first ones to complain if their pensions were affected. I am ashamed of those people.

Indifference, cynicism and hatred are the worst things that can happen to a society.

Because there have been people who changed the world. And what they had in common was believing it was possible.

Change starts within ourselves, by noticing that our choices influence other people’s lives, that happiness is not in material possessions; by having compassion and empathy for others…

I see youth today and I have faith. Those whom I meet believe that it is possible to make a difference. Those whom I meet have the concern to live in a better society.

That Saturday, I was upside-down when I left. Those who talked to me there surely noticed it. I thank a lot the people to whom I talked, you recognize yourselves. There are people like that who make a difference in our life without necessarily being part of it. You give me faith in humanity. 

 

Special thanks to Daniel who let us share his article originally published on lacloture.ca.

Check pictures of the day on Flickr by clicking here.

Check recommendations for the city of tomorrow by clicking here.

 

Trickster au Nord du Manitoba... vu par Alessia de Salis

Par Alessia De Salis, Artiste-médiatrice @ Island Lake

Une équipe d'Exeko et du Club des petits déjeuners du Canada sont au Nord du Manitoba pour tenir des projets avec des jeunes de trois communautés Oji-Cree @ Island Lake du 2 au 21 mars 2015. 

Il y a chez nous un monde qu’on ignore, qu’on met de côté pour mieux continuer, chaque jour de se réveiller, de travailler, de consommer. Une terre ou des vies s’effritent et se frappent chaque jour à une histoire dont nous faisons tous partie. Un peuple qui porte une culture si grande et si belle que nous, jeunes québécois, on oublie ou on ignore. Une relation avec la terre, la nature et la spiritualité à l’image de notre Amérique et de ses différents peuples. Il y a, caché dans la mémoire de nos Aîné.e.s, des histoires qui nous aident à comprendre le monde et la vie. Y mettre le pied, ouvre les yeux, serre le cœur et questionne tout ce qu’on connaît.

Nous débarquons avec notre énergie de bien nourris et notre entrain de vie saine et équilibrée pour partager passion et magie avec les enfants de la communauté. Sans hésitations, ils nous offrent des sourirent troués qu’ils cachent avec leurs petites mains gênées. Ils participent avec émerveillement aux jeux qu’on leur propose. Allez la gang, on brise le ridicule, on court de tout bord tous côtés, on fait des pyramides, des personnages de princesses et on pratique nos skills sur ces drôles de jouets.

- «Where can I buy this?»

- «Probably in Winnipeg?»

Nous sommes fières de voir que la passion se transmet. Que la joie de jouer est contagieuse et qu’ils en redemandent.

(c) Exeko

Le soir venu, c’est dans le bureau de Gladice à l'école que nous avons installé nos matelas. Pas de douche, pas de cuisine à proximité, et dès 8h les professeurs viennent chercher leur café. Difficile de trouver son espace et un moment pour se reposer, pour se recentrer.

Bill, un professeur du Newfoundland nous ouvrent sa porte pour utiliser sa douche. À la queue leuleu nous y allons chacun notre tour. Pendant que Bruno est dans la douche, Bill me partage sa perception de cette réalité dans laquelle il vit depuis maintenant 4 ans. La moitié de la population n’a pas d’eau à la maison. Ils vivent deux familles dans une maison grande comme celle-ci, et lorsqu’ils disent qu’il n'y a rien à manger dans la maison, c’est que le frigidaire est réellement vide. À l’école, les jeunes reçoivent un déjeuner et certains un dîner. Pour eux, ce sera les seuls repas de la journée. Alors comment ils achèteront de nouveau jouets, je me le demande.

(c) Exeko

Je regarde mes caprices, je me questionne sur mon rôle dans toute cette réalité. Bill me raconte l’histoire de Jessica, 14 ans, mère de famille, qui élève son bébé dans une maison où ce n’est pas toujours sécuritaire. Il insiste sur le fait que nous n’avons aucune idée de la réalité de ces jeunes. Mais il dit aussi que cette expérience est sûrement la plus belle chose que Jessica et plusieurs autres vivent depuis longtemps.

(c) Exeko

Aujourd’hui, je retourne avec les jeunes. Je recevrai sourires et câlins, énergie et cris de joie, regard d’admiration et moments privilégiés. Ils sont capable de tout ces enfants, tout survire, tout donner.  À travers et contre tout, ces jeunes monterons sur scène avec leurs forces et leurs talents, ils enlèverons leurs petites mains qui cachent leur sourires troués pour mieux se faire applaudir, et moi,  je les admire. 

Découvrez le programme Trickster en images ici!

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Sous la responsabilité de la coordination générale, sous la supervision du responsable des partenariats et en étroite collaboration avec l’équipe...

 

 

En ce mois national de l'histoire autochtone, Exeko souhaite contribuer à faire connaître l’histoire des...

On cherche un.e étudiant.e collégial en analyse de données et en gestion de l’information qui a le souci du détail, qui voudrait développer son...

Nous recherchons une personne afin d'offrir un soutien à la coordination de la gestion administrative et les membres de l’organisation....

  • « Je ne suis que la courroie de transmission, je ne fais que retranscrire ce que les gens m'ont donné dans la rue. »

    Stéphane Dionne, artiste co-créateur pour métissage urbain

  • « Faire confiance et donner aux jeunes autochtones marginalisés le pouvoir de se faire comprendre et entendre…  »

    Nadia Duguay, directrice du projet

  • « On y apprend, entre autres que même si nous ne sommes qu'une infinitésimale partie de la planète, nous ne sommes pas insignifiants, on peut faire quelque chose, on peut comprendre quel peut y être notre rôle. »

    Participant en milieu carcéral

  • « Les discussions sur les sujets amenés durant les ateliers sont positives et intéressantes, l’animateur réussit à ouvrir des débats, à allumer les esprits sur des sujets importants. »

    Johanne Cooper, directrice générale, La Maison Tangente

  • « Les ateliers idAction m'ont permis de me voir autrement de celle que j'aurais du être. Et je vais le devenir.  »

    Sophie Poucachiche, participante

  • « Tel un arbre, à chaque fois que quelqu'un apprend et transmet quelque chose, y en a un autre en arrière qui va grandir »

    Jimmy, participant

  • « On a besoin de tout le monde; si on a juste des ingénieurs et des architectes, on va manger quoi? Des plans et des schémas?" »

    Tony, participant idAction

  • « Y'en a qui ont la soif du pouvoir, ben moi c'est la soif du savoir »

    Jo, participant idAction

  • « C'est un excellent programme qui permet aux enfants de connaître leurs traditions et d'accroître leurs interactions avec les aînés dans la communauté. »

    Erika Eagle, Assistante en développement social, Grandir Ensemble Waswanipi

  • « Notre objectif : Tisser des liens solides avec les communautés, travailler main dans la main, apporter notre pierre à l'édifice, et transmettre le plus que nous pouvons, en espérant que, dans l'avenir, notre programme n'ait plus sa raison d'être. »

    François-Xavier Michaux, directeur du programme

  • « On a appris à affronter nos peurs. »

    Cynthia, participante Trickster

  • « La formule ; des ateliers quasi « intensifs », pour arriver à un résultat concret en seulement 2 semaines. Une réussite dont les élèves se rappelleront toute leur vie! »

    Marie-Ève Gagnon, professeure d’Art, à propos de Trickster

  • « Collaborer avec l’équipe de Exeko a clairement amélioré la portée de nos projets. Par leur vision de la mixité et de la médiation culturelle, Exeko s’est démarqué dans leur façon de faire valoir l’intégration des personnes vivant avec une déficience intellectuelle. »

    Nadia Bastien, directrice générale AMDI

  • « Ça fait longtemps que j’ai pas été dans un évènement qui m’ai apporté autant de bonheur. »

    Un visiteur, D'un oeil différent 2013

  • « Quelle belle exposition ! Ça nous a fait rêver un peu ! J’ai appris que y’a beaucoup de personnes qui peuvent faire des œuvres magnifiques, différentes, ça nous a fait rêver »

    Un visiteur, D'un oeil différent 2013

  • « Comment te sens tu quand tu vois ta toile accrochée à un mur? Bien en dedans, c'est le fun »

    Dan, exposant à D'un oeil différent 2013

  • « Pourquoi t'aime ça peindre? J'aime ça Parce que personne peut m'enlever ça dans la tête. »

    Diane, exposante à D'un oeil différent 2013

  • « Son but? Développer le raisonnement, la pensée critique, la logique, et augmenter la participation citoyenne de ces groupes marginalisés. »

    Caroline Monpetit, Le Devoir

  • « Les gens ne pensent pas à me donner des livres alors que j'aime tellement lire! »

    Elie, participante

  • « Je m'aperçois qu'il y a beaucoup de personnes qui travaillent à faire changer les choses et les attitudes, cela me donne un peu plus confiance dans l'avenir. »

    Participant en milieu carcéral

  • « Cet espace de savoir, nourrissant l’esprit et la créativité, ainsi que l’ouverture qu’offre idAction sont tout à votre honneur. »

    Louise Chabot, Présidente CSQ

  • « J'ai appris que 80% des richesses de la planète sont détenues et gaspillées par 20% de celles-ci, [...] qu'un rire est universel et qu'il met un baume sur les souffrances de quiconque, [...] qu'il y a des gens qui souffrent et que je peux à ma manière les aider. »

    Participant en milieu carcéral

  • « La caravane d’Exeko, qui distribue des livres, des cahiers et des crayons aux itinérants de Montréal, et plus particulièrement aux itinérants autochtones, sillonne les rues de Montréal, pour faire jaillir la participation culturelle de ces exclus de la société. Avec des résultats franchement étonnants. »

    Caroline Monpetit, Journaliste, Le Devoir

  • « Vous donnez le goût aux gens d'avoir des idées... »

    Participant, idAction Mobile

  • «  Pourquoi ne restez-vous pas ici pour toujours ? »

    Nathaniel, participant, Trickster

  • « Depuis que vous êtes là, les jeunes rient, et il y en a même qu’on n'avais jamais vu sourire qui sourient maintenant. »

    Directrice d'une école partenaire

  • « Es-tu un artiste? -Oui - Pourquoi? - Parce que j'aime »

    Gilles Grégoire, artiste, en réponse à notre médiatrice

  • « On a notre style, notre marque de commerce. On fait les choses différemment des autres. »

    Guillaume Lapierre, artiste exposant à D'un oeil différent 2013

  • « J’ai dessiné en t’écoutant, comme écouté de la musique. J’ai adoré. Je suis passée par beaucoup de stades, comme ton histoire. »

    Soufia Bensaïd à Edon Descollines, duo d'artistes Tandem Créatif 2013

  • « Exeko met en place des solutions créatives à différentes problématiques, donne une voix aux sans voix et de l'espoir aux plus démunis. »

    Bulletin des YMCA

  • « C'est terrible pour une société d'ignorer des gens avec un talent pareil! »

    Hélène-Elise Blais, les Muses

  • « C'est terrible pour une société d'ignorer des gens avec un talent pareil ! »

    Hélène-Elise Blais, les Muses

  • « L'art a l'avantage de permettre [de] parler [de déficience intellectuelle] en termes de capacité plutôt que de limitation. »

    Delphine Ragon, Directrice des programmes communautaires aux Compagnons de Montréal

  • « On voit [...]depuis quelques années plus de productions de grande qualité avec des personnes ayant une déficience intellectuelle qui sont des artistes à part entière. »

    Julie Laloire, Agente de sensibilisation à l'AMDI

  • « C'était un moment inoubliable : je suis tellement reconnaissant... »

    Larry, participant

  • « Merci de parler avec moi! Aujourd'hui je me sentais complètement seule, personne ne me parlait. »

    Eva, participante

  • « Nous sommes vraiment heureux de conjuguer nos actions à celles d'Exeko; nous avons ainsi l'assurance que la jeunesse autochtone en bénéficiera de façon significative.»
    Marie-Josée Coutu, Présidente de la Fondation Marcelle et Jean Coutu
  • « J'ai toujours été imprégnée du désir de justice sociale et je croyais ne pas avoir de préjugés...mais je dois dire que mon expérience chez Exeko a transformé ma vision des personnes en marge.»
    Muriel Kearney, bénévole depuis septembre 2015
  • « Je ne suis que la courroie de transmission, je ne fais que retranscrire ce que les gens m'ont donné dans la rue.»
    Stéphane Dionne, artiste co-créateur pour métissage urbain
  • « I don't know everything, but while reading it, it always bring me one step closer»
    A participant, idAction Mobile
  • « Pourquoi t'aime ça peindre? J'aime ça Parce que personne peut m'enlever ça dans la tête.»
    Diane, exposante à D'un oeil différent 2013
  • « Comment te sens tu quand tu vois ta toile accrochée à un mur? Bien en dedans, c'est le fun»
    Dan, exposant à D'un oeil différent 2013
  • « Quelle belle exposition ! Ça nous a fait rêver un peu ! J’ai appris que y’a beaucoup de personnes qui peuvent faire des œuvres magnifiques, différentes, ça nous a fait rêver»
    Un visiteur, D'un oeil différent 2013
  • « Ça fait longtemps que j’ai pas été dans un évènement qui m’ai apporté autant de bonheur.»
    Un visiteur, D'un oeil différent 2013
  • « Collaborer avec l’équipe de Exeko a clairement amélioré la portée de nos projets. Par leur vision de la mixité et de la médiation culturelle, Exeko s’est démarqué dans leur façon de faire valoir l’intégration des personnes vivant avec une déficience intellectuelle.»
    Nadia Bastien, directrice générale AMDI
  • « La formule ; des ateliers quasi « intensifs », pour arriver à un résultat concret en seulement 2 semaines. Une réussite dont les élèves se rappelleront toute leur vie!»
    Marie-Ève Gagnon, professeure d’Art, à propos de Trickster
  • « On a appris à affronter nos peurs.»
    Cynthia, participante Trickster
  • « Notre objectif : Tisser des liens solides avec les communautés, travailler main dans la main, apporter notre pierre à l'édifice, et transmettre le plus que nous pouvons, en espérant que, dans l'avenir, notre programme n'ait plus sa raison d'être.»
    François-Xavier Michaux, directeur du programme
  • « C'est un excellent programme qui permet aux enfants de connaître leurs traditions et d'accroître leurs interactions avec les aînés dans la communauté.»
    Erika Eagle, Assistante en développement social, Grandir Ensemble Waswanipi
  • « Y'en a qui ont la soif du pouvoir, ben moi c'est la soif du savoir»
    Jo, participant idAction
  • « On a besoin de tout le monde; si on a juste des ingénieurs et des architectes, on va manger quoi? Des plans et des schémas?"»
    Tony, participant idAction
  • « Tel un arbre, à chaque fois que quelqu'un apprend et transmet quelque chose, y en a un autre en arrière qui va grandir»
    Jimmy, participant
  • « Les ateliers idAction m'ont permis de me voir autrement de celle que j'aurais du être. Et je vais le devenir. »
    Sophie Poucachiche, participante
  • « Les discussions sur les sujets amenés durant les ateliers sont positives et intéressantes, l’animateur réussit à ouvrir des débats, à allumer les esprits sur des sujets importants.»
    Johanne Cooper, directrice générale, La Maison Tangente
  • « On y apprend, entre autres que même si nous ne sommes qu'une infinitésimale partie de la planète, nous ne sommes pas insignifiants, on peut faire quelque chose, on peut comprendre quel peut y être notre rôle.»
    Participant en milieu carcéral
  • « Faire confiance et donner aux jeunes autochtones marginalisés le pouvoir de se faire comprendre et entendre… »
    Nadia Duguay, directrice du projet
  • « Son but? Développer le raisonnement, la pensée critique, la logique, et augmenter la participation citoyenne de ces groupes marginalisés.»
    Caroline Monpetit, Le Devoir
  • « Les gens ne pensent pas à me donner des livres alors que j'aime tellement lire!»
    Elie, participante
  • « Merci de parler avec moi! Aujourd'hui je me sentais complètement seule, personne ne me parlait.»
    Eva, participante
  • « C'était un moment inoubliable : je suis tellement reconnaissant...»
    Larry, participant
  • « On voit [...]depuis quelques années plus de productions de grande qualité avec des personnes ayant une déficience intellectuelle qui sont des artistes à part entière.»
    Julie Laloire, Agente de sensibilisation à l'AMDI
  • « L'art a l'avantage de permettre [de] parler [de déficience intellectuelle] en termes de capacité plutôt que de limitation.»
    Delphine Ragon, Directrice des programmes communautaires aux Compagnons de Montréal
  • « C'est terrible pour une société d'ignorer des gens avec un talent pareil !»
    Hélène-Elise Blais, les Muses
  • « C'est terrible pour une société d'ignorer des gens avec un talent pareil!»
    Hélène-Elise Blais, les Muses
  • « Exeko met en place des solutions créatives à différentes problématiques, donne une voix aux sans voix et de l'espoir aux plus démunis.»
    Bulletin des YMCA
  • « J’ai dessiné en t’écoutant, comme écouté de la musique. J’ai adoré. Je suis passée par beaucoup de stades, comme ton histoire.»
    Soufia Bensaïd à Edon Descollines, duo d'artistes Tandem Créatif 2013
  • « On a notre style, notre marque de commerce. On fait les choses différemment des autres.»
    Guillaume Lapierre, artiste exposant à D'un oeil différent 2013
  • « Es-tu un artiste? -Oui - Pourquoi? - Parce que j'aime»
    Gilles Grégoire, artiste, en réponse à notre médiatrice
  • « Depuis que vous êtes là, les jeunes rient, et il y en a même qu’on n'avais jamais vu sourire qui sourient maintenant.»
    Directrice d'une école partenaire
  • « Pourquoi ne restez-vous pas ici pour toujours ?»
    Nathaniel, participant, Trickster
  • « Vous donnez le goût aux gens d'avoir des idées...»
    Participant, idAction Mobile
  • « La caravane d’Exeko, qui distribue des livres, des cahiers et des crayons aux itinérants de Montréal, et plus particulièrement aux itinérants autochtones, sillonne les rues de Montréal, pour faire jaillir la participation culturelle de ces exclus de la société. Avec des résultats franchement étonnants.»
    Caroline Monpetit, Journaliste, Le Devoir
  • « J'ai appris que 80% des richesses de la planète sont détenues et gaspillées par 20% de celles-ci, [...] qu'un rire est universel et qu'il met un baume sur les souffrances de quiconque, [...] qu'il y a des gens qui souffrent et que je peux à ma manière les aider.»
    Participant en milieu carcéral
  • « Cet espace de savoir, nourrissant l’esprit et la créativité, ainsi que l’ouverture qu’offre idAction sont tout à votre honneur.»
    Louise Chabot, Présidente CSQ
  • « Je m'aperçois qu'il y a beaucoup de personnes qui travaillent à faire changer les choses et les attitudes, cela me donne un peu plus confiance dans l'avenir.»
    Participant en milieu carcéral